AUTEURS

Cyrille Martinez


Cyrille Martinez



Extraits de biographie :
Né le 14 septembre 1972.
« La fiction chez lui produit un effet théorique : elle observe et montre l’ « art » qui artifie nos actuelles poésies, le montre informant les vies ». Christophe Hanna, in Art 21.
« Poète, écrivain, Cyrille Martinez a publié de nombreux textes dans des revues et publié récemment L'enlèvement de Bill Clinton aux éditions L'instant même ou Bibliographies chez Al Dante. Avec ses portraits bibliographiques d'hommes politiques, il poursuit un travail basé sur la récupération et le détournement. Slogans, discours administratifs ou politiques, textes de lois, et autres stéréotypes sont autant de matières sur lesquelles il s'appuie pour, en copier/coller, composer de petites routines qui vont donner à entendre le creux de l'époque. Et c'est dans ce creux, justement, que le vide pourra résonner. Avec l'air de ne pas y toucher, mais pas vraiment l'air de rien, Cyrille Martinez ôte à ces éléments collectés leurs atours premiers, et les délivre nus à la merci du lecteur/auditeur. Délivré de la passive convergence d'une lecture collective, celui-ci peut redevenir actif, et opérer une migration critique quant à ce qui lui est servi à longueur de plateaux. »

Boris Sagit.



Joue dans deux groupes : Jaune sous-marin (avec Alex Nollet), FrancePo (avec Pauline Abascal, Cédric Fenet, Alexis Maille, Pascal Rouillé).


écouter :

Jean-Louis Debré

Livres :
Que fabriquent donc les hommes ensemble : anthologie érotique, textes réunis par Michel Vignard, La Musardine, 2013.
Nevermind : 13 histoires grunge et noires, Buchet-Chastel, 2013.
My favorite things : le tour du jazz en 80 écrivains, Alter Ego, 2013.
Deux jeunes artistes au chômage, Buchet/Chastel, collection Qui-vive, 2011.
Chansons de France, Al Dante, 2010.
Bibliographies : Ve République : Premiers ministres et Présidents, Al Dante, 2008.
L’enlèvement de Bill Clinton, 400 coups/L’instant même, 2008.
Poésure et sculptrie (de Laurent Prexl), Al Dante, 2010 (collectif).
Liberté sexe éducation, éditions One star press / galerie Laurent Godin, 2007 (catalogue de Corinne Marchetti coécrit avec Richard Dailey).

Publications dans les revues :
• Improjazz n°197, été 2013.
• ZéroQuatre n°10, printemps 2011.
• "Du vin sur la Lune", Espace(s) n°6, Observatoire de l’espace/CNES, 2010.
• "En des temps reculés était un pays nommé Algérie", If n°33, 2009.
• "Dominique de Villepin, une bibliographie", Nioques n°3, Le mot et le reste, 2008.
• "Voir ou ne pas voir (qu’on est guitariste ou de droite), Minimum rock’n’roll n°5, Disco Babel/Castor astral, 2008.
• "Mouer", Minimum rock’n’roll n°4, Disco Babel/Castor astral, 2007.
• "Dernier train pour skaville", Minimum rock’n’roll n°3, Disco Babel/Castor astral, 2006.
• "Bibliographie raisonnée des candidats à l’élection présidentielle", La revue littéraire n°30, Léo Scheer, 2007.
• "Bonnes vibrations", La revue littéraire n°26, Léo Scheer, 2006.
• "Ensoleillée après-midi", La revue littéraire n°25, Léo Scheer, 2006.
• "Mauve vapeur", La revue littéraire n°22, Léo Scheer, 2006.
• "Jaune sous-marin", La revue littéraire n°21, Léo Scheer. 2005.
• "La bibliothèque Montperrin", La revue littéraire n°13, Léo Scheer, 2005.
• "Nedim Hrabt", La revue littéraire n°8, Léo Scheer, 2004.
• "Fantômes de la Ve république", Hapax n° 2 &3, 2005.
• "A perfect crash", Java 23/24, 2002.
• "Collision Art", Inclassables, Ventabren Art contemporain, 2002.
• "Nous pouvons comprendre les signes qui nous entourent", Action poétique n°167/168, 2002.
• "Si Wanadoo nous offre 100% de temps en plus", La pensée de midi, Actes sud, 2002.
• Nombreuses collaboration au Cahier critique de poésie et au Cahiers du refuge (cipM).
• En ligne : L’enlèvement de Bill Clinton (extrait), www.inventaire-invention, 2002.

Journaux :
La semaine de l’écrivain, Libération, 30 novembre 2012.
Le Libé des écrivains Libération, 15 mars 2012.


Traductions (de Deux jeunes artistes au chômage)
Giovani, artisti e disoccupati, Clichy Editore, 2013, traduction de Francesca Martino.
The Sleepworker, New York University, Department of French, 2013, traduction de Patrick Stancil


Lectures, performances, créations (sélections):
2012-2011 :
Outsiders, Grands Terrains, Marseille, Festival RIAM.
Nouveaux textes, La Chartreuse, Villeneuve-lez-Avignon.
Jaune sous-marin, La Chartreuse, Villeneuve-lez-Avignon.
Un jeune artiste en lecture, Collection Lambert, Avignon.
Un jeune artiste dans un salon du livre, Librairies Le Divan, La Terrasse de Gutenberg, Foire du Livre de Brive.
En des temps reculés était un pays nommé Algérie + Bibliographies, MC 94, Montreuil.

2010 :
FrancePo, workshop « Sound machine », galerie la Vitrine, Ecole nationale d’arts Paris-Cergy.
Jaune sous-marin, festival « Reprends-moi fort », les Voûtes, Paris.
Chansons de France, « Présentation des éditions Al Dante », librairie La Friche, Paris.
Jaune sous-marin, « Nouvel an belge », La Java, Paris .
Du vin sur la Lune (avec le comédien Christophe Brault), « L’espace en scène », Théâtre ouvert, Paris.
Bibliographies, exposition « Le réel, nouvel opium ? », Galerie des Filles du calvaire, Paris.
Paroles explicites, happening « Poésure & sculptrie », Mac/Val, Vitry sur Seine.
2009 :
Le Grenelle de la mer et de la littérature, « Impromptus » (création sur une vidéo de Fiona Tan), festival « ActOral 8 », Montevideo (Marseille), Théâtre de la Cité Internationale (Paris), le Lieu Unique (Nantes).
En des temps reculés était un pays nommé Algérie, festival « ActOral 8 », Le Lieu Unique (Nantes).
En des temps reculés était un pays nommé Algérie, journée « Les arts poétiques de Christophe Tarkos », IMEC, Caen.
• En des temps reculés était un pays nommé Algérie, « Jean-Michel Espitallier invite », Le Triangle, Rennes.
Jaune sous-marin, festival « BBMix », Carré Bellefeuille, Boulogne-Billancourt.
Jaune sous-marin, festival « DIY Boogie » Espace musical Barbara Fleury-Goutte d’or, Paris.
Jaune sous-marin, festival « Vortex #1 », La Cartonnerie, Reims.
2008 :
France de France, festival « Point d’impacts », Piano Mobile, Genève.
Un Rocard sinon rien, festival « Speakeasy 2 », 3 bis F, Centre d’art, Aix-en-Provence.
France d’Algérie, festival « Relectures IV », Espace Kiasma, Les Lillas.
FrancePo, Collection Lambert, Avignon.
FrancePo, festival « Manifesten », Théâtre de l’Union, Limoges.
FrancePo, festival « La poésie/nuit », Théâtre les Ateliers, Lyon .
FrancePo, La Générale, Sèvres .


Extrait :

En américain johntravolta se dit jeanlouisdebré.

« Jeanlouisdebré n’a pas participé à la rédaction de la constitution de la cinquième république française. C’est à l’homme dont jeanlouisdebré est le fils, autrement dit le père du johntravolta français, que l’on doit en partie le texte qui régit la vie de nos institutions, amen.

Ce n’est ni raydavies ni raymondbarre ni le frère du premier cité, le dénommé davedavies, que l’on entend sur le riff historique de youreallygotme, mais un type nommé jimmypage. La clause de son contrat, aujourd’hui introuvable, stipulait que jimmy, appelons le jimmy plutôt que par exemple johntravolta,
exécute le fameux ta-ta-ta-ta en échange d’un paquet de livres sterling payable en liquide, valeur rehaussée par l’achat concomitant de son silence ad uitam aeternam, ce qui soit dit en passant ne veut rien dire étant entendu que : un) silence et riff de guitare sont par nature incompatibles, deux) jimmypage est
un être mortel, contrairement à ta-ta-ta-ta.

En tant que fils d’un des pères de la cinquième république française johntravolta fit son droit, puis intégra science-po, puis fut reçu à l’école de la magistrature. Tout ça pour quoi ? a) sortir major du casting de lafièvredu samedisoir, b) enchaîner par grease puis stayin’alive c) recevoir un portefeuille ministériel d) tourner des nanars innommables e) mettre en place des réformes désastreuses — notons par ailleurs que les points d) et e) ont généré une forte baisse de la popularité de johntravolta de la fin des années quatrevingt jusqu’au début des années quatre-vingt-dix. Heureusement le français a la mémoire courte.

Il est remarquable que jeanlouisdebré et johntravolta soient des sosies homonymaux, dit raymondbarre dit raydavies. Maintenant que c’est dit, comment s’y prendre pour les distinguer ? »

Extrait de Chanson de France, Al Dante, 2010.




Cahiers du Refuge :
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La revue Java (Manifestations)
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