AUTEURS

Andrea Zanzotto





Andrea Zanzotto est né à Pieve di Soligo, dans la région de Venise, en 1921, où il demeure encore aujourd’hui. Il est un des poètes les plus considérables de la deuxième moitié du XXe. En 1950, le Prix San Babila lui est décerné
par un jury où siègent Giuseppe Ungaretti, Salvatore Quasimodo et Eugenio Montale. Il fait ainsi paraître son premier recueil, Derrière le paysage, chez Mondadori en 1951. Vont suivre Vocatif (1957), IX Eglogues (1962), La Beauté (1968) et Pâques (1973). Alors qu’il entreprend le tournage de son Casanova, Federico Fellini sollicite Andrea Zanzotto et lui demande de composer
des vers en dialecte vénitien. Ce sera l’occasion pour lui d’écrire en effet dans cette langue particulière vers et chansons, notamment la subtile et mélancolique Cantilène londonienne. Cette expérience aura sans doute l’effet d’engager plus avant Zanzotto dans l’usage de ce pluriliguisme qu’on lui reconnaît depuis. Il construit alors une trilogie, Le Galatée au bois (1978), Phosphènes (1983), Idiome (1986), dont Philippe Di Meo déclare qu’elle est « la synthèse des trois grandes traditions poétiques italiennes : la dantienne,
la pétrarquiste, la dialectale. »
Auteur d’un recueil de Récits et proses (1990), Andrea Zanzotto a également une activité de traducteur (Balzac, Bataille, Michaux, Leiris) et de critique.
Dans la préface que Montale a rédigée pour La Beauté (La Beltà, 1968), on peut lire ceci : « C’est une poésie très cultivée que la sienne, un véritable plongeon dans cette pré-expression qui précède le mot articulé et qui se contente ensuite de synonymes en kyrielle, de mots se regroupant uniquement par affinités phoniques, de balbutiements, interjections et surtout itérations.
Il s’agit d’un poète percussif mais non bruyant : son métronome est peut-être le battement de cœur ».
Et Pasolini, qui fut un des amis proches, écrit à propos de chaque lecteur de Zanzotto qu’il « est mis dans un état d’estrangement de ses habitudes sans précédent ».

Bibliographie en français :

• Le Galatée au bois, traduit et présenté par Philippe Di Meo, Arcane 17, 1986.
• Vers, dans le paysage, traduit par Philippe Di Meo, Dumerchez, 1986.
• Du paysage à l’idiome, anthologie poétique 1951-1986, traduit et présenté par Philippe
Di Meo, Ed. Maurice Nadeau-Unesco, 1994.
• La Veillée, pour le Casanova de Fellini, traduit par Philippe Di Meo, Ed. Comp’Act, 1995.
• Au-delà de la brûlante chaleur, récits et proses, traduit par Philippe Di Meo, Ed. Maurice Nadeau, 1997.
• Les Pâques, présenté par Christian Prigent, traduit par Adriana Pilia et Jacques Demarcq, Ed. Nous, 1999.
• La Beauté, préfacé par Eugenio Montale, traduit par Philippe Di Meo, Ed. Maurice Nadeau, 2000.
• Meteo, traduit et postfacé par Philippe Di Meo, Ed. Maurice Nadeau, 2003.


À consulter :

• Vocativo numéro 1 (printemps 1986) Arcane 17 éditeur.
• Hi.e.ms numéro 9/10 (2002).

• Journées Andrea Zanzotto, 4 et 5 avril 2003 au cipM
• Rencontre avec Andrea Zanzotto proposée par Pierre Parlant, France Culture, 16 avril 2003, émission d’Alain Veinstein, Surpris par la nuit.




Cahiers du Refuge :
Journées Andrea Zanzotto

interventions au cipM :

Journées Andrea Zanzotto (Conférences)