MANIFESTATIONS

Aurélie Foglia et Romain Bertrand


Voir et décrire : une pratique perdue ?


le dimanche 29 septembre 2019, à 14h00

Avec :
Aurélie Foglia, Romain Bertrand

Aurélie Foglia, Forêt hiéroglyphes, 40x50cm, acrylique sur toile, 2018 (détruite le 3 décembre 2018)



Aurélie Foglia et Romain Bertrand
Voir et décrire : une pratique perdue ?

Le dimanche 29 septembre à 14h, cipm

Rencontre animée par Michaël Batalla

Dans le cadre du festival Allez savoir
en coproduction avec l'EHESS





Il n’a jamais été autant question des liens qu’histoire et littérature seraient, pour leur mutuel bénéfice, susceptibles de nouer. Mais ces rapports sont le plus souvent d’attestation réciproque : ils visent à doter d’un surcroît de robustesse des récits sans trêve ni trouées, où la langue étaye une prétention orgueilleuse à la vérité – comme s’il suffisait, pour prouver, de hausser le ton. Les « effets de style », l’ordonnancement proprement romanesque des scènes, l’apparition théâtralisée des personnages (et du narrateur lui-même), le phrasé sans césure des faits mènent parfois la prose historienne aux portes du comique troupier. Surtout, ces emprunts non maitrisés masquent les tâtonnements, les achoppements, les doutes et les embarras qui font l’ordinaire de l’enquête en archives et de la mise en récit des documentations. Or, la littérature ne se réduit pas au roman naturaliste. Parce que la poésie relève avant tout d’une « besogne du langage » (Francis Ponge), parce qu’elle ne cesse de s’interroger sur ce qui échappe à la prise des mots, parce qu’elle ne tait aucun de ses tracas de lexique ou de syntaxe, parce qu’elle cerne au plus près ce qu’elle accueille et ce qui lui résiste, le dialogue entre art poétique et méthode historique pourrait offrir une échappatoire hors de ces formes vaudevillesques de narration qui endimanchent à outrance l’histoire.






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