MANIFESTATIONS

Vernissage / Jean-Claude Izzo, poète, militant


le vendredi 17 janvier 2020, à 18h30

Avec
Michéa Jacobi



Vernissage de l'exposition Jean-Claude Izzo, poète, militant

Le vendredi 17 janvier à 18h, au cipm

Lecture de poèmes de J.-C. Izzo et présentation de son œuvre par Michéa Jacobi


De 1970 à 1976, 20 ans avant la parution dans la Série noire de Total Khéops, son premier roman noir, Jean-Claude Izzo, fut entièrement et uniquement poète. « JE, POÈTE », disait en lettres capitales un vers de son premier recueil. IZZO-POÈTE était-il alors une sorte d’ISOPOÈTE ? Peut-être, puisque la racine grecque ISO désigne une identité, une équivalence, une égalité entre des éléments. Izzo et le poète Izzo ne faisaient alors qu’un en effet. UN, quand il ajustait des courtes strophes (c’est justement le métier d’ajusteur que cet enfant du peuple avait appris dans un collège technique) dans de minces recueils que ne lisaient que curieux et initiés. UN, quand il racontait son histoire sans raconter d’histoire. UN, quand son écriture ne pouvait être reçue que dans la forme même qu’il lui avait donnée.
 
De poème en poème et en citant d’abondance l’auteur, Michéa Jacobi propose de refaire le chemin et de recréer cette unité, cet UN l’espace d’un moment.
 
Comme un recueillement au fil des recueils, un temps de retenue avant la prose et la métamorphose en un détective pourvu, comme par hasard, d’un nom de poète. Celui d’Eugenio Montale, comme pour se rappeler selon l’expression de celui-ci :
 
Cette lueur qui veille la nuit
Dans la calotte de la pensée