MANIFESTATIONS

Ingeborg Bachmann - Paul Celan


Un dialogue entre deux miroirs


le vendredi 3 octobre 2003, à 19h00

Présentation :
Jean Daive

Lectures, débat avec :
Ronald Bos, Jean Daive, Inge von Weidenbaum, Catherine Weinzaepflen

soirée consacrée à
Ingeborg Bachmann, Paul Celan



Ingeborg Bachmann
Née en 1926 à Klagenfurt, en Autriche, Ingeborg Bachmann est morte prématurément à 47 ans, à Rome, dans un accident. De la génération de Gunter Grass, Martin Walser, Hans Magnus Enzerberger, Thomas Bernard, Paul Celan. L’amour ou l’amitié l’ont lié à beaucoup d’entre eux, et à d’autres plus âgés aussi, comme Henrich Böll ou Max Frisch. Son œuvre compte parmi les productions les plus remarquables de la littérature germanophone de la seconde moitié du XX° siècle. La beauté et l’intensité émotionnelle de son lyrisme, la richesse de sa langue tranchaient avec la poésie lapidaire et cynique de l’immédiat après guerre. Son engagement comme femme et écrivain est étroitement lié à l’expérience et la réflexion historiques : l’époque hitlérienne, le nazisme – et en particulier l’Anschluss, en 1938, alors qu’elle n’avait pas douze ans – la marquèrent de leurs stigmates et elle n’eut de cesse de dénoncer les diverses manifestations dans la société capitaliste et patriarcale, de ce qu’elle continua résolument de nommer fascisme. (d’après Europe n° 892-893)

Paul Celan
Poète allemand né en 1920 en Roumanie, mort à Paris en 1970. Originaire d’une famille juive parlant allemand il fait des études de littérature et de langues romanes en Roumanie. En 1942 ses parents sont déportés. Après la guerre il quitte son pays pour Vienne, puis Paris où il devient lecteur à L’ENS et traducteur. Bien que Celan ait publié ses premiers poèmes vers 1948 c’est en 1952 avec Pavot et Mémoire qu’il commence à atteindre une certaine célébrité. Il est par la suite consacré comme le plus grand poète de langue allemande de l’après guerre : en 1958, il reçoit le prix littéraire de la ville de Brême, et en 1960 le prix Georg Büchner.





Extrait :

Après avoir fui non sans risque Bucarest pour rejoindre Vienne (1947), Paul Celan fréquente le cercle surréaliste du poète et éditeur Otto Basil. Il ne tarde guère à faire la connaissance, dans l'atelier du peintre Edgard Jené, de l'étudiante en philosophie Ingeborg Bachmann (1926-1973), qui deviendra l'auteur autrichien que l'on sait. Une grande passion naît entre eux. Ingeborg écri à ses parents que les jours qui ont suivi leur rencontre ont été "plein de pavots". Et en 1948 Celan écrit son magnifique poème Corona.
Corona devait figurer dans le recueil Mohn und Gedälchtnis, dont une vingtaine de poèmes sont dédiés à Bachmann. L'écho de leur amour et de ce temps passé ensemble résonne tant dans la poésie de Celan que dans la prose de Bachmann.

Ronald Bos, extrait de l'article "Gisela Fischer" paru dans la revue FIN , n°15, janvier 2003, Pierre Brulé éditeur, in le ' ' ' Cahier du Refuge ' ' ' 120






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écouter :
Corona
Extrait
Ondine (extrait) [Ingeborg Bachmann]
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