EXPOSITIONS

Mirtha Dermisache


Écritures [:] Multiples


du vendredi 10 septembre au samedi 16 octobre 2004

Une exposition de
Mirtha Dermisache



Plasticienne argentine née à Buenos-Aires en 1940 :

Les graphismes de Mirtha Dermisache s'inscrivent à la confluence du geste et du code sans vouloir désigner la figure ni l'alphabet. Pour Roland Barthes, ces formes « ni figuratives ni abstraites » renvoient à « l'idée, l'essence de l'écriture ». à l'instant où tout paraît sans hiérarchie ni tradition, le trait est donc une matière en développement qui ne parvient pourtant pas l'état de système et ne peut s'abîmer dans une personnalité psychologique.

Le dispositif présenté au cipM du 10 septembre au 16 octobre constitue la seconde phase du projet « Écritures [:] Multiples », autour des notions d’écriture et de multiple dans l’oeuvre de Mirtha Dermisache, co-ordonné par l’association mobil-home en étroite relation avec l’artiste.


Mobil-Home :

L’association mobil-home a pour objectif la promotion des différentes formes d’art intermédia (tous types de productions qui ne cherchent pas à s’inscrire dans la limite d’une discipline), par le biais de publications et de manifestations publiques. Elle a été créée à Marseille en 2003 par Geneviève Chevalier, Florent Fajole, Caroline Scherb et Nicolas Tardy.

mobil-home
15, rue Saint-Cannat 13001 Marseille
www.mobil-home.org


Extrait :

Fragment d’une lettre de Roland Barthes adressée à Mirtha Dermisache, le 28 mars 1971 :

« M. Hugo Santiago a bien voulu me communiquer votre cahier de graphismes. Je me permets de vous dire très simplement combien j’ai été impressionné, non seulement par la haute qualité plastique de vos tracés (ceci n’est pas indifférent) mais encore et surtout par l’extrême intelligence des problèmes théoriques de l’écriture que votre travail suppose. Vous avez su produire un certain nombre de formes, ni figuratives, ni abstraites, que l’on pourrait ranger sous le nom d’écriture illisible – ce qui revient à proposer à vos lecteurs, non point les messages ni même les formes contingentes de l’expression, mais l’idée, l’essence d’écriture. Rien n’est plus difficile que de produire une essence, c’est-à-dire une forme qui ne renvoie qu’à son nom ; des artistes japonais n’ont-ils pas mis toute une vie à savoir tracer un cercle qui ne renvoie qu’à l’idée de cercle ? Votre travail s’apparente à une telle exigence. Je souhaite vivement que vous le continuiez et qu’il soit publié. »




voir aussi :
Mirtha Dermisache - ÉCRITURES [:] MULTIPLES (Manifestations)


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