MANIFESTATIONS

5 sans Edith


« pour une meilleure visibilité de la femme poète en milieu méditerranéen »


le vendredi 3 février 2006, à 19h

avec :
Dorothée Volut, Jihane El Meddeb, Marie-Céline Siffert, Paul Anders, Sarah Kéryna



« Lettre à Edith

Au cas où tu me prêterais attention, je te ferais savoir qu’au repas de midi, qui consistait en du café et des gâteaux, j’ai tué trois guêpes. Ce geste me désole, mais elles me rendaient tellement nerveux, avec leur corps d’allure méchante. On n’abandonne pas volontiers ce qu’on aime à un contact impudent, aussi trouveras-tu peut-être ma conduite excusable.
»

Robert Walser



En ricochets les jours suivants, Edith un matin dans Le bleu du ciel.


« Cette nuit, écrivait Edith, j’ai fait un rêve qui n’en finissait plus (…) »

Georges Bataille



Nous en avions maintenant plein les bouches : dé ou thé ? dit ou dite ? hé té où ? coulaient en avalanche. Cela était-il donc écrit ?


encore
deux coups
inversés comme ça
tu vas m’entendre
histoire de pas m’oublier !


Edith


Nous décidâmes de faire confiance. Après tout, une de nos tantes s’appelait bien Georges et le deuxième nom de ma mère était Roberte.

« 5 sans Edith » n’est pas un collectif. En commun traverse l’envie de faire converger et diverger nos écritures, par l’expérience de nos cinq présences parlantes réunies dans un même espace. Et prendre le risque de s’entendre ou pas.

conjoncture, le vent se leva en cinq parties d’un souffle, cliquetis et va et vient s’immisçant, en silhouette une dans les ombres palpées à un moment faut toucher, faut y aller, face frottée là qu’il est le mur respirant de dos, avec les couleurs choisies ce matin ou rien ne se récupère en bas de chaque page à droite merci.




lire aussi :
144


écouter :
Connaissance
J'ai le temps
La plupart du temps...
(...)