CONFéRENCES

Guy Debord - Documents Situationnistes


Vernissage - Conférence / Table-Ronde


le vendredi 10 mars 2006, à 18h30

Vernissage de l'exposition consacrée à l'Internationale situationniste et à
Guy Debord

Suivi d'une table-ronde avec
Jean Daive, Shigenobu Gonzalvez, Jean-Pierre Rehm, Boris Donné, Antoine Coppola

Guy Debord sur le tournage
de Critique de la Séparation (1960)



Programme :

• à partir de 18h30 : Vernissage de l'exposition.
• à 19h00 : d'une projection de Critique de la séparation (Guy Debord, 1961).
• à 19h30 : Littérature (Livres, Films, Revues) - table ronde animée par Jean Daive, écrivain, poète, producteur à France Culture.
Avec :
Antoine Coppola, auteur de Introduction au cinéma de Guy Debord.
Boris Donné, auteur de [Pour mémoires], un essai d'élucidation des mémoires de Guy Debord.
Shigenobu Gonzalvez, auteur de Guy Debord ou la beauté du négatif.
Jean-Pierre Rhem, directeur du Festival International de Documentaire Marseille.
Alain Giffard, auteur de L’Ars Memoriae de Guy Debord.

Une autre conférence, sur le thème de Poésie et Stratégie, aura lieu le vendredi 28 avril 2006, prononcée par Vincent Kaufmann, auteur de La révolution au service de la poésie.


Extrait :

Pour apprécier correctement l’œuvre cinématographique de Guy Debord, il faut d’abord dissiper un malentendu tenace sur ce qui fait sa force et son intérêt. Doit-on la voir comme une entreprise radicale de destruction du cinéma – ce que laisse penser le titre sous lequel Debord a publié les scripts de ses premiers films en 1964 : Contre le cinéma? Ce serait une erreur de perspective : si tel était le cas, tout aurait été dit dès 1952 avec Hurlements en faveur de Sade, son alternance d’écrans blancs et noirs et ses tunnels de silence; les films ultérieurs, qui réintroduisent des images et un déroulement continu de la bande-son, marqueraient une régression après ce coup d’éclat inaugural. Faut-il alors faire de l’invention de formes nouvelles la qualité première des films de Debord? Ce serait cette fois une erreur historique. Ces films s’inscrivent dans le sillage du cinéma lettriste, et la quasi totalité des procédés qu’ils mettent en jeu avaient déjà été expérimentés par Isidore Isou (Traité de bave et d’éternité) et Gil Wolman (L’Anticoncept). Debord n’est pas un inventeur de formes d’avant-garde; c’est un maître dans l’emploi de ces formes.
[...]

Boris Donné, extrait de Un cinéma de pellicule et de papier, in ' ' ' Guy Debord ' ' ', mars 2006





voir aussi :
dlpc 12 - Poésie et Stratégie (Conférences)
Guy Debord (Expositions)
Guy Debord contre le cinéma (Manifestations)


lire aussi :
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CCP 9

sur internet :
Guy Debord
Guy Debord sur UbuWeb Film
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