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Depuis quelques années, mon travail photographique me conduit dans les villes. Une première série d'images consiste à repérer dans un contexte urbain particulier les protagonistes d'un geste récurrent et à en photographier le plus possible d'occurrences. Ces images font partie de séries intitulées Les Motifs. Une autre série, plus récente, consiste à photographier les regroupements d'individus dans l'espace public, rassemblements qui souvent détournent la fonction du morceau d'espace où ils ont lieu et peuvent être lus comme mûrissant pour cet espace, un nouveau « projet ». J'appelle ce travail LA VILLE INSTANTE.
Alors que les Motifs ont pu être exposés sur des murs, je n'ai montré la Ville instante que sur des supports étrangers aux lieux d'exposition : l'édition du 5 mai 2000 de la Marseillaise, quotidien régional que j'avais en outre déplacé jusqu'à Hambourg pour l'y distribuer trois jours plus tard, et l'Affiche no 32 (avec P. Poyet, éd. Le bleu du ciel).
Parallèlement à ce travail en extérieur, j'ai l'habitude, dans ma bibliothèque, de rapprocher mes propres images de textes ou d'images trouvés dans les livres. J'ai récemment donné une forme à ce travail, des Diaporamas rapprochant, ou plutôt « transportant » mes images vers d'autres images, ensembles d'images ou textes appartenant à l'histoire de l'art.
Pour cette intervention au cipM, Pour une histoire transportée de l'art, un diaporama sera visible dans le lieu d'exposition tandis que mon intervention se concentrera sur l'un des supports de l'exposition : l'affiche, que l'on aura croisée en ville sur les lieux d'affichage habituels (sur les vitrines des magasins par exemple) et que l'on retrouvera dans l'exposition, roulée. Elle sera mise à la disposition des visiteurs qui pourront l'emporter.
Goria |
