ÉCOLE DU CIPM

« La voix-de-l'écrit »

À partir d'Arno Schmidt


en mai 2007, à 18h00

atelier proposé aux étudiants en théâtre de l'Université de Provence
sous la direction de :

Nanouk Broche



Présentation de l’atelier :

L’atelier s’adresse aux étudiants en théâtre de l’université de Provence et fait partie de leur formation. Ce qui est cherché ici c’est un travail qui ne passe pas par le personnage ou le soustexte. La lecture des poètes et écrivains contemporains vise plutôt le travail d’interprétation d’une écriture, l’incarnation d’un texte, et non celle d’un personnage. Une autre particularité de cet atelier est la diffusion des lectures publiques dans des lieux très divers (bibliothèques de villes et de villages, théâtres, bars..) et devant des publics variés, dont certains découvrent la poésie contemporaine à cette occasion – comme beaucoup d’étudiants d’ailleurs. Nous partons chaque fois d’un auteur différent – Michèle Métail, Jean-François Bory, Pierre Guyotat, Nathalie Quintane ou d’un livre – Selva ! de Frédéric Léal ou Finnegans Wake de Joyce. Depuis Finnegans Wake, en 2005, nous avons choisi de travailler sur des auteurs qui dialoguent plus ou moins avec Joyce : Onuma Nemon et, cette année, Arno Schmidt
.../...
Nanouk Broche


Arno, roses & poireau

Arno Schmidt : Écrivain allemand, né en 1914 et mort en 1974, autodidacte, pauvre, employé dans une manufacture puis soldat puis prisonnier pendant la deuxième guerre mondiale.
À l’origine de son écriture, il pose une revendication : ‘Ma vie n’est pas un continuum ! (...) Une succession d’instantanés scintillants, en vrac.’
Sa tâche d’écrivain sera donc d’adapter sa prose à la ‘structure poreuse de notre perception’ d’où ‘résulte une existence pleine de trous’ et à cette mosaïque d’instantanés qui caractérise le processus du souvenir.
Mais il agence ces éclats dans des récits, remplaçant le ‘flux narratif ’ par ce qu’il appelle ironiquement la ‘cascade narrative’ : laquelle mousse de degré en degré, désintégration préalable au spectacle souverain, mais qui, voyez-vous, arrive justement aussi sûrement en bas que Ol’Man River
Le lecteur a donc un double plaisir : celui du fragment et celui du récit, de la fiction et même de la science-fiction. Il suit le quotidien troué d’un fonctionnaire dans l’Allemagne de 39, ou l’histoire fragmentée d’une espèce de Robinson qui pédale sur une terre vidée par la bombe atomique, ou la chaude rencontre d’un homme et d’une jeune fille très maigre et très laide au bord d’un lac – « Pocahontas » ou comment faire l’amour en Allemagne après 1945 ».
.../...
Nanouk Broche, in le ' ' ' Cahier du Refuge ' ' ' 157, mai 2007

Calendrier des lectures :
cipM : 5 mai à 18 h 00
5 avril 20 h 30 – Théâtre vitez
6 avril 20 h 30 – Bibliothèque de Simiane
3 mai 20 h 30 – Bibliothèque de Cucuron
Radio Zinzine (programmation en cours)




voir aussi :
À partir d’Arno Schmidt (Manifestations)


lire aussi :
157