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Et soudain (on se demande encore pourquoi, si ce n’est de dire que les arts flairent l’avenir — ce qui est une explication un peu facile). Soudain : 1907 : le Cubisme. Et le 20 février 1909, en première page du « Figaro » Marinetti fait paraître son fameux Manifeste du Futurisme :
Ce manifeste, on le remarque de suite, est divisé en deux parties très distinctes. La première : un pied encore dans le XIXè siècle : « Nous avons veillé, mes amis et moi, toute la nuit sous des lampes à huile... ». La seconde : de plain-pied dans le terrible XXè siècle. Marinetti et son groupe (effacement de l’individu) prônent l’amour de la vitesse, du progrès et surtout (surtout, il faut le souligner parce que les habitudes de paresse mentale reprennent vite le dessus) surtout donc, la mixité des arts. Le Futurisme se veut d’abord un art total et international. Poésie, Danse, Musique, Peinture, Sculpture, Performances (et dans les usines Messieurs ! avec les mouvements socialistes en Italie du Nord).
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Jean-François Bory, Le Futur a 100 ans, extrait du ' ' ' Cahier du Refuge ' ' ' 176, février 2009
