MANIFESTATIONS

Cordesse - Les lignes orphelines


Vernissage - Lectures - Projections


le vendredi 6 juillet 2007, à 18h30

Vernissage de l'exposition consacrée à
Louis Cordesse

suivi de lectures de
Nicole Ward-Jouve, Robert Lévy, Jean-Pascal Léger, Daniel Dobbels

et de la projection du film Le peintre et les carabiniers (1984) de
Pierre Muller, Claude Hudelot

un film avec
Louis Cordesse, Daniel Dobbels, Christine Girard



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Depuis les barres noires des années 1970, ces outils d’une antipeinture – comme on dit antiroman, ces moments où le roman (la peinture) se sent mauvaise conscience, où il se met en état de rupture avec le roman existant, où l’on constate une crise du sujet, qui tend à disparaître. Il ne peut s’agir évidemment que d’une tendance, et cette rupture avec les traditions n’est jamais un divorce consommé ; c’est un désaveu, mieux encore une répudiation, qui sauve quelque lien : les scènes de ménage peuvent continuer, transformées (conscientes et volontaires). Cordesse est déjà peintre dans ses oeuvres des années 1970, mais il n’existe, avec originalité, que dans l’action de nier, renier, dénier, reléguer ; avaient lieu alors, régulièrement dans l’atelier des scènes de chasse forcenée à la figure (peut-on parler de peinture défigurative ?). Jusqu’à ces gouaches sur papier, technique peu fréquente chez Cordesse, ces pastels et ces toiles colorées qui donnent le sentiment, voire la certitude, que le but est atteint : les lignes sont devenues un style et marquent une indéniable originalité. Cordesse dans les années 1980 renoue avec la toile, avec l’huile et les couleurs ; son papier accepte à nouveau le blanc ; il tient désormais la figuration dans une relative indifférence, même si ce ne fut au départ que sous les conditions d’une figuration de la peinture et de son histoire (autour de David et Saül de Rembrandt, voir Cordesse, éditions Clivages, 1981). C’est aussi l’acceptation de l’espace scénographique (et des espaces cavaliers), et un bref retour à l’autoportrait – et la reprise de la sculpture, abandonnée dès la fin des années 1960. On peut tout dire, on peut parler de tout une fois éprouvée la certitude d’avoir trouvé sa langue propre — le cordesse.
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Robert Levy, extrait de Cordesse à sa place, in le ' ' ' Cahier du Refuge ' ' ' 160, juillet 2007





voir aussi :
Cordesse (Expositions)


lire aussi :
160


écouter :
Au commencement chez Louis Cordesse (extrait)
Le peintre et les carabiniers - bande son du film (extrait)