RéSIDENCES |
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Centres culturels français de Beyrouth et de Saïda, le Salon du Livre francophone de Beyrouth, la fondation Hariri et le cipM • Deux lectures publiques du travail de Jean-Charles Depaule auront lieu À Saïda Khan el-Franj (caravansérail des Français), Le 14 octobre 2010 À Beyrouth Dans le cadre du Salon du Livre francophone [29 octobre - 7 novembre], la librairie Le Point a le plaisir de vous inviter à une rencontre autour du thème « la Méditerranée des mots » avec Jean-Charles Depaule Le dialogue sera conduit par Iskandar Habache, poète et journaliste Le vendredi 5 novembre 2010 à 19h, Espace Agora, au BIEL Suivra une signature de ses ouvrages au stand de la librairie Le Point Le cipM sera présent lors de ce Salon • C’était mon premier voyage hors de France, excepté quelques excursions en Suisse. Je venais au Liban pour y être précepteur pendant deux mois. J’ai gardé des notes : Paris-Beyrouth le mardi 2 juillet 1963, Libanais, Iraniens, quelques Européens. À l’arrivée, on tourne plusieurs fois, Beyrouth paraît un instant être audessus de l’avion, puis on se dirige droit sur la ville. Ma voisine (légère et tremblante) s’écrie : « oh la vache, regarde comme c’est joli ». À l’atterrissage tout le monde applaudit. Souvent j’essaie de me remémorer ma première perception des lieux ou des gens. Paris, 1953, l’été de la grande grève des cheminots, nous avions pris l’un des rares trains qui circulaient de nouveau, occupant n’importe quelles places disponibles. Je me souviens de l’arrivée, des enseignes lumineuses sur les toits des immeubles dans la nuit, en face de la gare de Lyon, et des taxis. Et Marseille : les platanes du boulevard d’Athènes ou de l’Estaque, et, la nuit, en été, la place Castellane, l’eau de la fontaine. L’arrivée à l’aéroport de Beyrouth, le 2 juillet 1963, la nuit est tombée, beaucoup de monde en tous sens, beaucoup de bruit, des tenues claires, la chaleur qui happe le corps, l’humidité de l’air. Le lendemain : la très vive lumière, des sons, des goûts, dès le petit-déjeuner, et des odeurs inconnus. Celle des cigarettes américaines. Les grandes belles voitures ondulantes. La chaleur, les vêtements plaqués sur la peau par la sueur. Je n’ai pas conservé d’image de ma visite de Saïda dans les jours qui ont suivi. Celles qui se sont succédées au cours des années, après la longue interruption de la guerre, en ont sans doute effacé ou recouvert le souvenir. in le ' ' ' Cahier du Refuge ' ' ' 193, octobre 2010 |
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lire aussi : Sur Place 193 |