EXPOSITIONS

Le Bout des Bordes


de Jean-Luc Parant


du vendredi 3 février au samedi 24 mars 2012

Exposition consacrée à la revue Le Bout des Bordes fondée par
Jean-Luc Parant



Présentation :

Bibliographie du journal du Bout des Bordes établie par François-Marie Deyrolle


Le Bout des Bordes n° 1
« 29 octobre 1975 », 33 x 50 cm, 6 pages. « Journal annuel paraissant tous les 29 octobre pour l’anniversaire de Titi. » En plus des textes de Jean-Luc Parant, trois textes par Gérard Macé, Michel Butor et Patrick Garcia, ainsi que des « mots croisés », une photographie de Jean Clareboudt, et 2 dessins de Titi.

Le Bout des Bordes n° 2
« 29 octobre 1976 », 33 x 50 cm, 12 pages. Quelques exemplaires ont aussi été imprimés en bleu. En plus des textes de JLP, contributions de Bernard Noël, Michel Vachey, Michel Butor, Michel Sicard, Roger Laporte, Jean-Marie Le Sidaner, Jean Demélier, Jean Clareboudt, Jean-Marie Gibbal, Alain Borer, Jean Daive, Jude Stéfan.

Le Bout des Bordes n° 3
« 29 octobre 1977 », 31,8 x 45,2 cm, 22 pages. Quelques exemplaires ont aussi été imprimés en bleu. En plus des textes de JLP, contributions de André Velter, Alain Borer, Michel Camus, Michel Butor, Gilbert Lascault, Michel Vachey, Jacques Lepage, Georges Raillard, Eugène Savitzkaya, Alain Duault, Francis Danemark, Robert Filliou, Michel Camus, Michel Sicard, Roland Barthes, Gérard Duchêne, Jean Dubuffet, Claude Royet-Journoud, Alain Coulange, Christian Besson, François Aubral, Jacques Monory, Christian Prigent, Jean Daive, Bernadette Faraggi, Bernard Noël, etc. 91 illustrations de Titi, Georges Perros, Colette Deblé, Jean-Yves Bosseur, Monique Landry, François Martin, Luis Da Rocha, Henri Maccheroni, Joël Frémiot, Jean-Paul Héraud, Ben, etc.

[…]


Le Cap :

En mai 1973, j’emménageai dans une maison au lieu-dit « Cap de las Bordes » qui signifie « le bout des métairies », à Cérizols en Ariège. Je traduisis alors « Cap de las Bordes » en « Le Bout des Bordes », nommant ainsi ma maison dont je voulais faire une espèce de bout du monde – un petit royaume où chacun serait roi. J’ai voulu créer un pays imaginaire, le plus petit sur la terre, et le plus grand dans ma tête ; fonder un journal annuel et y faire participer tous ceux que je rencontrais dans l’année qui écrivaient, peignaient, dessinaient, sculptaient, photographiaient, inventaient, pour qu’ils deviennent ainsi tous les habitants de ce lieu, peuplant ce pays et formant une immense famille de pensée. Je décidai alors que ce journal paraîtrait le jour anniversaire de Titi, la personne que j’aimais et avec laquelle je vivais. Quand est paru le premier numéro du journal du Bout des Bordes le 29 octobre 1975, j’ai eu alors l’impression d’aller plus loin et de voir plus haut, et que je prenais avec lui une nouvelle direction. Je n’étais plus un artiste ni un poète, mais un homme qui voulait vivre libre en mettant sa pensée en pratique pour exister. Au « Cap de las Bordes », j’avais comme changé de cap, l’espace s’était ouvert devant moi, je pouvais aller loin et voir jusqu’aux extrémités de tout. Chaque homme ou femme que je rencontrais devenait un habitant du monde que j’inventais. Mes boules devenaient la monnaie de mon pays. J’échangeai tout avec elles.

Jean-Luc Parant, in ' ' ' Le Cahier du Refuge ' ' ' 207, février 2012











voir aussi :
Le Bout des Bordes de Jean-Luc Parant (Manifestations)


lire aussi :
207 (Jean-Luc Parant)