MANIFESTATIONS

rencontre avec le résident du cipM

Rencontre / Lecture avec Gôzô Yoshimasu


le vendredi 13 avril 2012, à 19h00

Lecture
Gôzô Yoshimasu

traduction, présentation
Claude Mouchard



Gôzô Yoshimasu est accueilli en résidence au cipM durant les mois de mars, avril et mai 2012.

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Extrait :

chant inaugural

« Ici, une ruelle : d’où ?
Ici, la ruelle du sire dieu du ciel »
La poésie est (provisoirement cousue,...) chemin de la (sombre) fontaine jaune des morts
ô pêche blanche ô pêche blanche ô blanche pêche d’or
ô tortue aveugle, aveugle tortue, l’univers est ton dos,,,,
,,,,pierres une à une, ou bien poignée par poignée
je les lance
vers l’océan
je tente de deviner
non un « bon ou mauvais augure »
mais si le chant est ou n’est pas.

17 Juin 2011 matin de pluie, voilà bien le début de la saison des pluies, ...... « boîte d’aiguilles à
coudre » et « main » qui tire « l’aiguille », et « revers de la main », près du dos de mon oreille :
« alors enfin arrivé(e)(s), là, n’est-ce pas, ...... » ni voix de femme, ni voix d’homme, neutre... alors
oui c’est cela, les petites voix de chanteurs de l’entrepôt de la mémoire, ...... – je, au dos, comme
de la fumée d’eau qui monte, sur un pont derrière Sumiyoshi-san, ......vers 5h40, je me suis
arrêté,..... . Non, voilà, c’est l’eau – la majesté, l’eau-majesté, conduit à la rizière du seigneur .......
à y jeter les , voici que de quelque part elle s’est levée,...... l’oeil de l’eau se lève, grouillant, « de
l’eau qui se lève », ...... », n’était-ce pas une main de dessin, ...... . Alors, enfin, moi je suis devenu
la personne du moment de la contemplation de l’eau (water gazing), ...... . Me disant pourvu que
dans cette vie cela ne m’arrive pas, ...... contre une force dissimulée j’ai été amené à lutter, le 18
JUIN 2011. De NH0002-31G, depuis un recoin dans les rochers, transformé en une masse
d’écume ou en quelque chose comme de l’écume, enfin terminer, déjà, ces notes qui nues
grouillent comme des insectes, pour l’ultime poème de l’ultime recueil, ...... voilà ce qu’à moimême
je me suis murmuré, ce murmure justement est sans doute faux (faux) murmure, en ce
grouillement, dans ce Crash-kurasshu même........... (elle est là) la flûte à double tuyau (de
Pouchkine – de Imai san) dont il faut approcher la grotte (grotte) de l’oreille, oui, c’est ce muetmute
« mu, myu, too, ...... (ô Nietzsche) » mii du mume, du prunier. Ce, mu, nul, tententen......,
mu , blanc de my-u-to / le parfum des fleurs de prunier lui-même est ...... mo, ku, shu, ra, a, shu, ra
[...]

extrait repris dans ' ' ' Le Cahier du Refuge ' ' ' 210, avril 2012




voir aussi :
Gôzô Yoshimasu (Résidences)


lire aussi :
210


écouter :
17 juin 2011, matin de pluie
De notes nues