MANIFESTATIONS

Les éditions Tarabuste

le vendredi 5 octobre 2012, à 19h00

présentation
Djamel Meskache, Claudine Martin

lectures
Nicolas Cendo, Antoine Emaz, Christian Tarting

Présentation :

Les Éditions Tarabuste, ont vu le jour à Saint-Benoît du Sault (Indre), entre Poitou et Limousin, aux confins des Marches Poitevine et Tourangelle, au début des années 80.
Sous la conduite de Djamel Meskache et de Claudine Martin, leur catalogue rassemble aujourd’hui quelque cinq cents ouvrages, dont un quart en livres d’art, illustrés et d’artistes ; l’autre partie vouée essentiellement à la littérature contemporaine (poésie, récit, écrits d’artistes et à quelques rares ouvrages dits pour la jeunesse).
Afin d’adapter leur production à la création contemporaine et à l’extrême tension de flux qui la caractérise, les Éditions Tarabuste se sont dotées de leur propre imprimerie ainsi que d’un atelier de reliure et de façonnage auxquels vient s’adjoindre aujourd’hui un lieu d’accueil et de résidence pour poètes et artistes.
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in ' ' ' Le Cahier du Refuge ' ' ' 215, octobre 2012

Extraits :

Ouverte l’enveloppe des nuits d’insomnie, l’oubli s’est déplié avec les feuilles et le fil à plomb du regard s’enfonce dans l’abîme de la lumière, bien ferré par la dernière poussée sombre, amarré aux premiers aigus de vaisselle pour déchiffrer le matin.
Labyrinthes que le vent a formés sous la mine écrasée d’un été au tracé presque obscur, passe au fond du bosquet ce léger souffle de métal quand les feuilles dessinent l’ombre qui nous laisse en arrière, retardés sur cette eau oublieuse que caresse la fuite de petits ricochets. D’ici les paillettes qui se soulèvent à l’instant de s’éteindre de pluie, en un parfum tout mouillé d’herbe et de verveine qui s’allègent, laissent pieds nus la nuit traverser une vitre qu’on essuie vainement.
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Nicolas Cendo, extrait de En absence de fond, in ' ' ' Le Cahier du Refuge ' ' ' 215, octobre 2012

à distance
on peut rire
plus près
on ne pleure pas
on ne rit plus
on est juste
en face
en plein
dans l’espace du gong

*
[…]

Antoine Emaz, début de (27.05.96), extrait de Sauf, Éditions Tarabuste, 2011

De là ce premier moment, celui où j’ai là posé la main. J’allais parler. J’avais devant celui de ta parole, d’un moi de discours joué. J’avais la question, avec la lumière déjà bouffant, en grappes et tu me dis le froid, les couleurs, greffée sur rien.
Considérablement passe l’idée que : tu n’es pas à la surface. Ce moi ce moi est oui un bruit de rouille. Tu poses la loi de quelle agitation, au soir rattrapé de ce jeu, de ce tu le sais, de la manière volée alors volée de ta voix.
[…]

Christian Taring, extrait de Je sais l’insavoir, in ' ' ' Le Cahier du Refuge ' ' ' 215, octobre 2012