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Danielle Mémoire est accueillie en résidence cipM à Tanger de septembre à novembre 2012.
Cette résidence est née d'un partenariat entre le cipM et l'Institut français de Tanger
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Présentation :
Le cabinet des rebuts est le 16e livre de Danielle Mémoire. Œuvre singulière dont chaque opus est une pièce ajoutée à un édifice de mots qui ne ressemble à nul autre, elle met en jeu, continuellement, le statut de l’écrivain, son unité. Elle en fait une fiction à facettes multiples : personnage d’une histoire en expansion qui multiplie ses avatars, chacun étant à son tour auteur, seul ou à plusieurs, fantasmé ou réel, de ce que nous lisons. On comprend que cela devienne rapidement et délicieusement vertigineux. Mais le vertige tire avec lui un certain nombre de questions qui, derrière les apparences, sont loin d’être indifférentes puisque l’identité de chacun y est sérieusement malmenée.
Danielle Mémoire poursuit depuis 1984 une oeuvre romanesque unique, qui compte, avec Le Cabinet des rebuts publié en 2011, seize titres, tous publiés chez P.O.L. Depuis une dizaine d’années, ses livres se présentent comme les parties d’un Corpus, entité fictionnelle aux multiples lieux, auteurs et personnages, « Ce que le Corpus se propose d’exhiber, ce dont il se propose d’être la manifestation, c’est le fait même de sa rédaction. » Ses livres se composent donc de ratures, de recommencements, de restructurations, de digressions, d’éléments ajoutés au projet d’ensemble. Elle écrit en philosophe, « une attitude qui consiste à croire ou à vouloir parer à toutes les objections possibles ». Sa pensée chemine, raisonne, affiche ses objections et ses contradictions. « J’applique directement à la pensée la forme », écrit-elle dans son roman Parmi d’autres.
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