AUTEURS

don Endia





Né à M. (aucun document certifié n’atteste ce lieu, qui n’est qu’une hypothèse sérieuse) le 28 juillet 1867, Lucien Wiederspiel est le fils d’un cadre supérieur et d’une prothésiste dentaire. L’enfant évolue dans un environnement bourgeois fort agréable, pourtant il pose très vite des problèmes. Le 7 janvier 1983, Lucien W. fonde un journal satirique : Libido Hebdo (2 numéros à 5 exemplaires de luxe), qui génère un cercle virulent (Antoine Fabre, Sophie Blumberger, Hervé Hardy), et où il renonce pour la première fois à son nom et prénom, il signe articles et illustrations du logo : Ø. Le 1er mai de la même année, Lucien W. achève son opus littéraire liminaire, une pièce de théâtre en quatre actes, de confession sado-scatologique, se présentant manuscrite et reliée du ruban mauve : L’écarte à jouir, dédicacée à son amour platonique d’alors : Lisa. Lucien W. abandonne Ø pour Don Endia : il exige désormais que tout le monde l’appelle ainsi. Le 22 février 1995, lors d’un colloque organisé par le cipM, après la lecture, D.E. annonce sa décision de mettre fin à ses activités artistiques. À partir du mois de janvier 1996, D.E. disparaît. Ni signe de vie, ni signe de mort n’autorisent personne à déclarer posthume l’important corpus qu’il laisse derrière lui : 3 romans, 3 recueils de correspondances, 1 de nouvelles, 2 de poésies, 1 d’aphorismes, 2 essais, 1 album de chansons, 1 pièce de théâtre, 2 revues, 1 journal d’autoananlyse, 1 ouvrage sociologique, 1 mouvement littéraire. Son entourage suppose qu’il a entamé après coup une carrière comme metteur en scène de films x. Deux ans plus tard, son œuvre est enfin célébrée à sa juste valeur : prix et récompenses pleuvent.




Cahiers du Refuge :
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interventions au cipM :

Don Endia (Manifestations)