AUTEURS

Jean-Claude Silbermann


Jean-Claude Silbermann



Né en 1935 dans la banlieue parisienne.
À l’exception de quelques éblouissements liés à la découverte de la poésie, je ne garde pas de mon enfance un souvenir radieux.
Rencontre avec Pierre Demarne qui enseigne la philosophie et parle, en cours, du srrlsm – auquel il a participé. Promis, après le bac, à un avenir sans surprise dans l’établissement de commerce familial, je pars sans prévenir. J’ai dix-neuf ans. J’entame et poursuis, pendant quelques mois une carrière de diseur de bonne aventure dans les bars de Copenhague. Las de cette imposture servile, je trouve à m’engager à Oslo, en qualité de mess boy, sur un cargo qui transporte des balles de papier entre la Norvège et l’Angleterre. Ces servilités maritimes valent les autres : je reviens à Paris. J’explique à ma famille consternée que je veux faire poète, et voilà tout.

Armé de vagues écrits, la révolte me porte à rencontrer André Breton. Je participe depuis lors, de 1956 à sa dissolution en 1969, aux activités du mouvement srrlst.

Je rencontre un peu plus tard Jean-François Bory. C’est comme remonter, après une longue plongée, et reprendre de l’air. Je retrouve avec lui une légèreté que je vis comme une grâce. Nous organisons ensemble une exposition à la galerie Mathias Fels, intitulée Vienne 19++-19++... J-F.B. conçoit la couverture du catalogue sous la forme d’une réplique exacte de la couverture de la collection blanche, soutachée du sigle nrf. Bel effet de sidération auprès des visiteurs ! Je fais publier et met en page, dans la revue post srrlst Coupure, son poème Bientôt le livre. Nous exposons encore ensemble chez Jean Petithory. Et puis je participe à l’Humidité dont Jean-François me confie la réalisation d’un numéro personnel à l’occasion de mon exposition en 1972 à la galerie Fels.

J’ai commencé à peindre en 1964.
Des expositions personnelles que j’ai réalisé, je retiens particulièrement celles consacrées à Babil-Babylone, une installation en évolution depuis 1986 et qui ne s’achèvera qu’à ma mort.
Je l’ai présentée, à différentes étapes de son avancement, au Palais de Congrès à Paris (1994) ; à l’Aître Saint Maclou à Rouen (1995) ; à la Villa Tamaris à La Seyne-sur-Mer (2000) ; au Musée d’art moderne et contemporain (Mamco) de Genève et au Musée des beaux arts de Brest en 2007.


Illustré :
Le testament d’Horus de José Pierre, Éric Losfeld, 1971.
Odor di Femina de Bernard Marcadé, Cirque Divers, 1993.
La femme Momentanée de Jackie Simon, Galerie de France.
Chantefables, Chantefleurs de Robert Desnos, éd. Gründ, 2000.
Alice au Pays des Merveilles & La Traversée du Miroir de L. Carroll, Gründ, 2002.
Poésies de Isidore Ducasse, L’Or du Temps, 2003.
Son Ile de Étienne Delmas, Le Hêtre Pourpre, 2003.
Jean Clair ou la misère intellectuelle française, Association des amis de Benjamin Péret.
Agartha de Francis Hofstein, Del Arco, 2005, et l’abominable roman
de Gycée Hesse La Société du Confetti, La source d’urd, 2010.

Publié :
Au puits de l’ermite, poèmes, J.-J. Pauvert 1959.
Le Ravisseur, poèmes et dessins, Eric Losfeld, 1966.
Un bateau autour du cou, poèmes et textes sur l’art, Pierre Bordas, 1985.
Pièces détachées, poèmes, Sixtus, 1989.
Le troisième coup, essai, La Pierre d’Alun, 1993.
Traité de numérologie, poèmes, L’oeil du Griffon, 1995.
Le jour me nuit, poèmes et textes sur l’art, éd. Hors Commerce, 1999.
Pas même un tison sa brûlure, conférence, L’or du Temps, 2000.
Le Mariolle, poème, L’Espace du Dedans, 2009.
et, depuis 2007, des nouvelles aux éditions Enclos de Six Bananes.


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202

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