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Laure Gauthier vit et écrit à Paris. Elle écrit des textes poétiques, des récits et des essais.
Elle conçoit ses textes poétiques comme des espaces de vigilance. Elle y interroge à la fois la place de la sensibilité, notamment de la voix et du toucher dans un monde ultra-rationalisé, et la place du document et de l’archive dans l’expérience de la violence individuelle et politique.
Elle a récemment publié kaspar de pierre (La lettre volée, 2017) et je neige (entre les mots de villon) (LansKine, 2018). les corps caverneux (LansKine, 2022) sont son cinquième recueil. En mars 2021 est sorti l’album transpoétique (CD-livre-livret) Éclectiques Cités chez le collectif Acédie58.
Ses textes ont une dimension polyphonique qui permet de créer un écart vigilant entre les perspectives singulière et collective. Elle considère la poésie comme un « chant du hors champ », et mène une réflexion sur le statut du fait, notamment du fait divers, comme possibilité d’écrire depuis la violence infligée à l’individu comme au collectif. Par ailleurs, elle s’intéresse à des « lieux communs », des lieux que nous avons en commun, passés ou présents, des contes (le serpent blanc, mélusine, etc.), des figures de l’histoire (Kaspar Hauser, François Villon) et des lieux fictifs (l’Enfer de Dante, les nuages) ou réels (EHPAD, hôpitaux, supermarchés, grottes préhistoriques etc.) afin de remettre en circulation le potentiel transgressif de ce qui a été ou est en passe d’être refoulé ou enseveli.
Ce travail se poursuit par différentes collaborations avec des artistes contemporains, notamment dans le domaine du son (pièces musicales, installations transmédias). L’installation transmédiale remember the future conçue avec le compositeur Pedro Garcia Velasquez sera créée le 25 mars 2022 à Césaré-cncm (Reims). En 2018, elle a écrit le texte de back into nothingness de Núria Giménez-Comas (monodrame pour soliste, chœur et électronique) créé au TNP, tandis que une clairière avec la même compositrice (CIRM cncm) sera créé à Nice en décembre 2022.
Poésie
Livres
les corps caverneux, Paris, LansKine, 2022
Eclectiques Cités. Un album transpoétique, Paris, Acédie58, 2021
je neige (entre les mots de villon), LansKine, 2018
kaspar de pierre, La lettre volée, 2017
La cité dolente, Châtelet-Voltaire, 2015
marie weiss rot / marie blanc rouge, Delatour, 2013
(web)Revues
notamment COCKPIT, La moitié du Fourbi, L’Etrangère, TRACT RADICAL, Babel heureuse, PLS, Po&sie, Avant-Midi, Phoenix, CCP, Sarrazine, Vacarme etc. ; poèmes aussi sur Remue.net ou encore Sitaudis mais aussi dans des revues italiennes (Atelier, Insula Europea, Utsanga.it), autrichiennes (manuskripte), mexicaines (Ablucionistas, Circulo de poesia, etc.) ou anglophones (Asymptote et PØST).
Traductions à l'étranger
kaspar aus stein, traduction Andreas Unterweger, Edition Tannhäuser, 2021
kaspar di pietra, édition bilingue français / italien, Gabriella Serrone (trad.), Macabor, 2021
La città dolente, édition bilingue français / italien, Gabriella Serrone (trad.), Macabor, 2018
Installations, Œuvres poétiques multi- et transmédiales
« remember the future », installation multimédias conçue avec Pedro Garcia Velasquez, texte et voix de Laure Gauthier, musique et son 3-D de Pedro Garcia Velasquez et Augustin Muller, création à Césaré-cncm du 25.03.2022 au 01.04.2022 dans le cadre du festival « La Magnifique Avant-Garde 2022 », prod. Le Balcon.
métamorphoses du serpent blanc, un conte lyrique en six chants, texte chinois et musique de Xu Yi, texte français de Laure Gauthier, création au CRR de Paris le 20 janvier 2020.
La forêt blanche (2019), installation multimédias, textes et voix de Laure Gauthier, dispositif plastique de Sylvie Lobato, machines lumière de Laurent Bolognini, installation du son de Martin Saëz.
« Etudes pour théâtre acoustique », installation, musique 3-D de Pedro Garcia Velasquez et Augustin Mueller, textes et voix de Laure Gauthier ainsi que de Benjamin Lazar. Présentation au ZKM de Karlsruhe en septembre 2018.
« Back into Nothingness », monodrame essentiellement parlé pour actrice-soprane, chœur et électronique, musique de Núria Giménez-Comas, texte de Laure Gauthier (production Grame cncm, coprod. Ircam, Spirito, Festival Archipel-Genève et TNP) créé au TNP les 16 et 17 mars 2018 (Biennale Musiques en scène) et le 24 mars 2018 au théâtre de l’Alhambra à Genève (Festival Archipel).
« Nun hab’ ich nichts mehr » (commande du Teatro Regio di Parma), pièce pour soprano coloratura, ensemble et électronique. Musique de Fabien Lévy, poème de Laure Gauthier, créée le 13.10.2016 au Teatro Farnese de Parme. Création allemande le 5 février 2017 au festival Eclat de Stuttgart par l’ensemble Ascolta.
Essais
Laure Gauthier (dir.), D’un lyrisme l’autre. De nouvelles voies pour la création contemporaine entre poésie et musique, Paris, MF, 2022 (à paraître).
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