EXPOSITIONS

Présentation des détails


du vendredi 12 juillet au samedi 21 septembre 2013



Jean-Michel Alberola



Exposition de Jean-Michel Alberola : livres, dessins, pages arrachées, peintures .

Vernissage de l'exposition le vendredi 12 juillet 2013 à 18 h 30 avec des interventions de Jean-Michel Alberola et Jean Daive


Le hasard, l’agrafeuse et la nécessité
(Méthode)
Nous trouvons (un dimanche) des cartes postales anciennes, nous les gardons dans un tiroir, ou en vrac sur le bureau. Elles attendent ainsi un certain temps. Un jour, par désoeuvrement, nous en découpons une, sans doute pour la détruire, ou en faire deux morceaux... comme ça, pour rien. Puis, nous commençons à jouer avec ce puzzle idiot.
À un moment, du jeu apparaît quelque chose. Soit une contradiction. Ce qui apparaît est ce qui était sous l’image... Un fantôme, un monstre ou encore une matière incrédule. Ensuite, cette jonction se précise (au dixième de millimètre) et, lorsque tout est en place, que l’image initiale est perdue, nous prenons une agrafeuse (pour aller plus vite) et nous immobilisons pour l’éternité sa fracture ou encore sa forme nouvelle.
Ce bricolage subtil est sans doute une sorte de réparation de cette image en manque désormais définitif de son origine. Cet écart est devenu une addition et parle une langue étrangère. Mais, sachez que cette langue sans grammaire vous est en même temps familière... comme une obscurité commune. Dès lors, la conversation peut commencer. Puis un dimanche nous sortons de nos maisons et nous trouvons des cartes postales anciennes et ainsi de suite...
Avril-mai 2013





Nous prenons une photographie avec un Polaroïd... le propre de cet appareil est de fabriquer quelquefois des images-fantômes. Nous gardons celles-ci en attente dans un tiroir ou en vrac sur un bureau... Un jour, par désoeuvrement nous décidons d’accompagner ces imagesfantômatiques avec un texte ou un dessin. Quelquefois, ce que nous ajoutons nous fait sourire, ou bien nous rassure puisque la simple photographie malheureuse n’est plus seule à errer dans la nuit des images ratées. Ce supplément invente une relation entre ce qui ne se voit pas et ce qui se lit. Le sens premier quitte l’autoroute... Il se met à dériver, il laisse un trou par lequel l’aiguille de l’autre va entrer et trouver peut-être une question ou une minuscule réponse. On appelle cela un territoire inconnu... «Territoire inconnu », nous connaissons... donc pas d’inquiétude ! nous sommes équipés. Nous entrons dans la forêt vierge et nous prenons une photographie avec un polaroïd et ainsi de suite...





voir aussi :
Jean-Michel Alberola (Manifestations)