En délaissant le champ des tautologies critiques, les compositions de Gérard Berréby s’érigent au niveau d’une réflexion (mot qu’il convient ici de prendre à la lettre) ontologique sur le régime de représentation qui, depuis le début de la modernité, régit les relations entre la réalité et son aperception. (…)
L’agencement des Tables est conçu pour dynamiter la relation classique entre la forme et le contenu, dont l’œuvre finit par se voir heureusement dépourvue, échappant ainsi à la pandémie d’auto-complaisance critique qui a investi l’art depuis le milieu du siècle dernier. Les tableaux sont construits comme des machines symboliques individuelles soumises néanmoins, même dans la préservation de leur propre autonomie, à l’affirmation d’une vérité commune. Ce qu’ils expriment, chacun à leur manière, c’est justement qu’il n’y a rien à exprimer.
— Francesco Masci : Sous le signe du labyrinthe, in ' ' ' Le Cahier du Refuge ' ' ' 242