ÉCOLE DU CIPM |
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• Collège Jean Giono (Marseille) Emmanuelle Bentz. • Collège Sylvain Menu (Marseille) Enseignantes : Mme Cériez (français) et Mme Bibert (documentaliste). Intervenant : Nicolas Tardy. Classe de 4e. Écouter et lire des poèmes de : Oscar Pastior, Hassan Abdallah, Lucien Suel, K. Schippers, Ian Monk, Charles Dobzynski, Christophe Tarkos, Margret Kreidl. Puis écrire. Écrire : sur un poème absent, du réalisme vers le fantastique, sous forme de litanie sur une couleur, en détournant des modes d’emplois, en comptant les mots, en revisitant l’univers policier, en monologuant sur deux protagonistes, en dressant son autoportrait. Puis sélectionner. Puis répéter. Puis vous donner à lire. Nicolas Tardy. • Collège Jules Ferry (Marseille) Enseignante de lettres : Céline Vona. Intervenante : Sabine Tamisier. Classe de 3eC. Abrari, Ahmed, Ali, Allan, Camélia, Carmen, Fatima, Florent, Hadda, Ilker, Manar, Mélina, Mélissa, Meri, Nabil, Nadjib, Nadjmah, Naomi, Nesrine, Noa, Rabah, Sélena, Tu Quyen, quel plaisir de vous retrouver chaque jeudi, vous, dont je n’ai cessé d’écorcher les prénoms alors même qu’à eux seuls ils sont un si beau poème... ! Et malgré ma maladresse : vos SOURIRES, votre accueil si chaleureux, votre enthousiasme, toujours partants pour l’aventure, la grande quête des mots qui composeront le poème, VOS POÈMES, écrits de tout votre cœur, certains avec aisance, d’autres avec plus de peine, mais sans que jamais ne défaille votre volonté d’en venir à bout et votre curiosité d’entendre, avant l’écriture, les mots des poètes qui la nourriront. Alors merci à vous de vous être prêtés à ce jeu qui n’en est pas un : écrire, nommer ces choses de la vie qui nous bouleversent, nous enragent, nous mettent en joie ou nous apaisent... Et merci bien sûr aussi à toi Céline qui a toujours veillé au grain, regardé par-dessus les épaules les textes en cours, conseillé, maugréé lorsqu’il le fallait, et surtout ENCOURAGÉ, à chaque pas de plus. Sabine Tamisier. • Collège Roger Carcassonne (Pélissanne) Enseignante : Coraline Mare. Intervenante : Anne Houdy. Classe de 5e. En réponse à la question d’Emma : L’émotion de notre première rencontre était grande, car votre envie d’écrire était forte. Dans un silence d’une rare intensité, j’ai ouvert la séance avec Espèce d’espaces de Georges Perec. S’est alors posé la question de l’espace sur la page blanche. Ça n’a l’air de rien une page blanche, mais son espace fait bouger plein de choses à l’intérieur de soi. Écrire ne vient pas tout seul. Et puis quelques semaines plus tard est venue la question d’Emma : à quoi ça sert d’écrire ? Et bien, ça sert à entrer en relation avec des poètes aux regards très divers comme : Tarkos, Ghérasim Luca, Jacques Rebotier et plus simplement, ça sert à entrer en relation avec chacun d’entre vous : Maëlys, Nicolas, Mehdy, Justine ou Mathéo... à élargir le cercle, à devenir curieux. Ça sert à exister très fort, soi face aux autres, en partageant quelque chose qui est parfois très intime. Vos poèmes n’existent que parce que vous les avez écrits. Ainsi, nous laissons une trace de ce que nous sommes. Nous construisons et nous nous construisons. Voilà Emma, en réponse à ta question... Sachez que j’ai lu et relu vos poèmes parfois avec émotion, toujours avec une joie réelle. Merci de cette confiance que vous m’avez accordée. Grand merci également à Madame Mare et à Brigitte, documentaliste, pour ces instants partagés autour d’un café, alors que le jour se levait... Anne Houdy. • Collège Gaston Defferre (Marseille) Enseignante : Sylvie Serre. Intervenante : Florence Pazzottu. Classe de 6e. Il y avait dans cette classe une tonalité joyeuse et confiante, qui autorisa aussi bien les jeux légers de langage, les emprunts insouciants aux contes et aux récits légendaires, que l’expression de pensées plus graves, inquiètes — flanquées d’images sombres, telles que celles qui accompagnent souvent la sortie de l’enfance —, mais portées aussi par le rire et traversées par l’idée du commencement. « Je suis née », affirme ainsi Noam dans le poème qui ouvre cette lecture. Florence Pazzottu. • Collège André Chénier (Marseille) Enseignante : Valérie Fousseret. Intervenante : Sarah Kéryna. Classe de 6e. Aux élèves de la 6e E Ces trois mois passés avec vous, ont été pour moi de grands moments de joie. Chaque jeudi, je me réjouissais de vous retrouver. Vous écoutiez les textes que je vous lisais : Isabelle Cohen, Ghérasim Luca, Francis Ponge, Jean-Jacques Viton, Arthur Rimbaud, Bernard Heidseick. Vous commentiez, étonnés perplexes, amusés, curieux. Vous posiez des questions. Vous faisiez des remarques. Jamais aucun auteur ne vous a laissés indifférents. Puis, vous vous lanciez dans les consignes, déclinant une audace et une originalité, une maîtrise et une liberté, à chaque fois plus poussées. Vous étiez toujours avides ensuite de donner à voix haute devant la classe le poème que vous aviez écrit. Et devant vos doigts levés. Et vos mines impatientes, je ne savais où donner de la tête. Vous avez assuré comme des chefs ce grand jour de la lecture finale à la bibliothèque départementale. Malgré le trac, malgré la découverte d’un lieu nouveau, vous avez été parfaits ! Merci à vous les enfants, et bravo. Et merci aussi à Valérie, pour son soutien, son enthousiasme, sa générosité. Je ne vous oublierai pas. Et quelque chose me dit que vous n’oublierez pas ces graines de poésie désormais semées en vous. Bonne fin d’année et beau chemin de vie à vous tous. Sarah Kéryna. • Collège des Prêcheurs (Aix-en-Provence) Enseignante : Christine Tessier. Enseignante documentaliste : Martine Lonjon. Intervenante : Esther Salmona. Classe de 5e. La question du point de départ de l’écriture a été soulevée lors de cet atelier à partir de la saisie du réel (à travers une visite inédite du collège par exemple) et de son déplacement à travers les différentes consignes, l’écriture collective... Merci aux élèves : Naisrine Afarnos, Thomas Barbe, Milhane Bekkaye, Lorenzo Billon, Enzo Biolcati, Olive Breut, Johanna Cantarelli, Emma Colin, Pierre Dubruque, Corentin Grollier, Zarnah Houmadi, Hanna Labidi, Amandine Lavieille, Camy Munu-Samy, Vincent Pawysa, Manon Rollet, Miguel Sarmiento et Yoann Sinapin pour leur qualité de présence, leur écoute et leur curiosité ; à Martine Lonjon, documentaliste et Christine Teissier, professeur de français, pour leur disponibilité, la qualité de leur accueil et la collaboration fructueuse qui s’est établie entre nous, ainsi qu’à Madame Barbier, la gestionnaire du collège des Prêcheurs, pour la visite du collège. Esther Salmona. • Collège Georges Brassens (Marignane) Enseignante de Lettres : Claire Folcolini. Intervenant : Arno Calleja. Classe de 6e. Je voudrais vous lancer un grand merci, élèves de 6e 4 du collège Georges Brassens de Marignane ainsi qu’à votre enseignante, Claire Folcolini. J’ai passé de très beaux moments avec vous pendant cet atelier d’écriture. Votre ouverture d’esprit et votre jeunesse ont permis que nos séances hebdomadaires se passent si bien, si simplement, si joyeusement. Vous vous êtes montrés curieux et toujours prêts à lancer vos mots dans la bataille du poème. Aujourd’hui, vos écrits sont là. Ils sont le signe de votre victoire. Cultivez toujours cette curiosité que je voyais dans vos yeux, en classe. Gardez toujours cette confiance et cet élan que j’ai vus en vous, le jour de votre lecture publique, aux Archives Départementales, à Marseille. Arno Calleja. consulter le recueil de poèmes Forum de la poésie 2015 • À lire aussi les textes de Léa Bourriot et Juliette Lefebvre de la classe de 6e du Collège Gaston Defferre : Le livre Il s'est passé quelque chose de terrible, Mais la page s'est déchirée. Tout redevient comme avant… Mon cœur rebat. Mes larmes arrêtent de couler, Un moment de peur qui s'arrête. Un moment de joie qui reprend. Grâce à ce courage, Elle a pu se déchirer… Ce livre est ma vie entière. — Léa Bourriot La voie Je distingue une voie sur ma main, Des mots qui s'écrivent sur cette surface. Une idée me vient à l'esprit. Mais une odeur de tendresse me faisait penser à toi, Cette voie augmente, Cette odeur aussi… Quelqu'un vient au devant de moi, Mais qui est-ce? — Léa Bourriot L'hexagone Le cercle s'ouvre et, Laisse sortir le blanc qui me faisait penser à la neige qui tombe en été. Le rectangle se referma, En capturant ces voix qui sortaient de n'importe où. Mais! le triangle resta discret.. L'hexagone pense, Le cercle lui demande à quoi il pense, L'hexagone dit qu'il pense à un pays, à un pays qui lui ressemble... — Léa Bourriot ------------------------- Chat...chat...chat Toi dont la voix résonne comme un écho dans ma tête , ton ventre fiévreux devenu énorme devenait noir comme la nuit Mon cœur coule en pensant à toi, à ton pelage de pierre et blanchi par la grêle Victoire était le mot que je voulais crier mais les infirmières n'ont pas pu te sauver la pluie résonne dans mon cœur mais je pense à toi chat… — Juliette Lefebvre * Le peintre décide de faire son monde : Il y peint un fond bleu uni , jette de l'eau sur la toile, dépose les hommes aux regards doux et méchants, déroute les routes, sombre la nuit, lance les monosyllabes, les questions, et dans un dernier mouvement de folie y lance le pourquoi du comment — Juliette Lefebvre * Je me promène sur une surface et un trait de peinture jaillit il transforme les formes tourne les pages construit le destin de la vie soudain il s'attaque à moi de sa couleur magique il me transforme en étoile et le feu brille à jamais dans mon cœur interstellaire. — Juliette Lefebvre * Tu surgis des montagnes comme un cheval argenté, ton pelage est blanc comme grêle et dur comme roc tes yeux couleur diamant rayonnent comme lapis-lazuli chaque nuit je te vois je m'endors avec toi la lumière me tâte et au lieu de voir ton sourire plein de blancheur et ton ombre de nuit je vois un grand cercle de feu qui brille dans le ciel — Juliette Lefebvre * Je me perds dans le brouillard… et au lointain trouve... Une trouée m'emmène dans un pré Jour étrange je vois des bœufs Sourient-ils ? Non leurs visages grimaçants me regardent longuement Le vent des moulins m'emporte Arrivée - village étrange - les pensées tournent dans ma tête regardent dans une maison bougies par terre, femmes, chevaux, et ombres fluettes dans l'air et des chats aux yeux d'étoiles... Me fuir beaucoup ! Une voile m'emporte au loin de ce monde dansant perdu — Juliette Lefebvre * Je rentre dans le terrain et mon esprit semble flotter je saute, attrape, caresse les balles me sentant voler comme un oiseau sur l'air puis j'atterris et replonge dans l'enfer — Juliette Lefebvre |
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