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Le nom des Éditions L’Usage a son origine dans un paragraphe du philosophe viennois Ludwig Wittgenstein :
« Les mots d’un poète ont le pouvoir de nous transpercer de part en part. La cause en est liée naturellement à l’usage que ces mots ont dans notre vie. »
On peut longuement méditer sur cette citation : penser qu’elle manifeste une conception de la poésie comme rapport pratique à soi, qu’elle y implique notre vie affective, qu’elle sollicite la mémoire… Elle ne décrit pas un programme éditorial, mais signifie une intention.
Comment ils conçoivent le rapport de ce qu’ils écrivent ou traduisent à cet usage possible, c’est ce que diront Sylvain Prudhomme, à propos de Photomatons, recueil de textes composés d’une seule traite, dans le cadre déterminé par une marie-louise, au jour le jour ; les traductrices du collectif « Connexion limitée », Lénaïg Cariou et Camille Blanc, qui ont entrepris une traduction de What I knew d’Eleni Sikelianos ; et Jean-François Puff, qui publie L’Inédit et a traduit avec Zsófia Szatmári Phrases élémentaires de Gizella Hervay.
« Et cela tient aussi à ce que, conformément à cet usage, nous laissons nos pensées vagabonder çà et là dans le domaine familier des mots. »
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