La fabrique de près

À la faveur de ce Solo, Jean-Michel Espitallier déballera ses méthodes, modes d’emploi, maquettes, caisse à outils. Il réfléchira à haute voix, peut-être avec des images et du son, sur ce qu’est son métier d’écrivain, de poète, sans s’interdire de parler de musique, de cinéma ou des livres des autres, de sa passion des trains, de son rapport à la guerre, de Paris, de Tanger ou des Alpes du Sud. Il parlera de ses livres et de ses créations diverses (musicales, radiophoniques, etc.), de grammaire considérée comme un Lego, il parlera résistance de la phrase, tourments de la page noire, recherche de l’accord parfait, parlera listes et énumérations, rythme et répétitions, tentation du récit et travail d’usinage et même, et même, il se demandera sans doute pourquoi et comment il en est arrivé là. Commentaires, petites lectures, coups de sondes dans son univers, mise au jour de ses trucs, de ses tics, de ses tricks. Comme un autoportrait. De près.