RéSIDENCES

Philippe Denis


en 2005

le cipM accueille en résidence le poète, essayiste, et traducteur :
Philippe Denis



RECUEIL DE LA VAINE ADRESSE
(Extraits)


Le malheur c’est, en tout état de cause, savoir répondre à une question telle que celle-ci : « De quelle couleur est le soleil lorsqu’il fait nuit ? » Ailleurs, à la périphérie, c’est l’idiotie qui a son mot à dire…



Légère brise
sur le dos d’une chenille –
s’émerveiller de l’à rebrousse-poil.



On travaille. Oui – on travaille !
On lèche l’impérative méprise…
On fait du mortier.



La mort est un luxe que je ne peux plus m’offrir…
Frasques autour d’un foyer de brumes
et – l’amitié d’un rien tenu sous le coude.



On se tait moins qu’on le croit.



Me voyez-vous aimer autre chose que l’anonymat des mouches qui – dans un
rayon de lumière – signent ce ballet ?



J’en suis réduit à ce que j’aurais pu dire – écrire – il y a cent ans, mille ans.



Si – somme toute – ce n’était qu’une histoire de fines lingeries qui – le chlore

aidant – disputeraient une tâche de serpillière.



« Bénissons nos serpents !
« Bénissions nos eunuques !

Bénissons les langues dans lesquelles nous aurions été heureux de rêver !




voir aussi :
Rencontre / Lecture avec Philippe Denis (Manifestations)


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