MANIFESTATIONS

Nioques / Niok


le vendredi 18 avril 1997, à 19h00

Présentation :
Jean-Marie Gleize

avec :
Didier Garcia, Cécile Mainardi, Véronique Pittolo, Christophe Tarkos



"La révolution, c’est le style" reste, pour Nioques, à l’ordre du jour.

Toujours plus radicalement dans le même sens. Nioques chez son nouvel éditeur, Al Dante, couverture noire, c’est la continuation de la littérature par tous les moyens. Le remplacement du mot poésie par le mot poésie. Ou par aucun mot. Toujours plus prosaïquement dans le même sens.

Il suffit d’aller vers un peu de prose déflorée défaite, arrachée.
Vers un peu de terre froide et plate. Vers un "modèle de poésie tapée aplatie en prose ou prose aplatie". Vers un peu de prose froide et plate. Vers un peu de prose en prose, tapée sèche aplatie. Arrachée déflorée, essorée, sèche froide, et plate. Ne rien mentir. Altitude zéro. La révolution, c’est le style.

Jean-Marie Gleize



Extrait :

[...] Tout sent l’odeur l’été, évidemment, et tout pue, tous l’incommode, et même pire : tout la dégoûte. La sueur, par exemple, souvent “trop forte” je cite de mémoire l’odeur de la sueur pour l’Aimée. Mais aussi la sueur des uns, qui colle s’agglutine, la sueur des autres, qui colle aux narines, la sueur qui s’impose, la sueur qui s’installe et qui pose. Mais aussi l’odeur du chaud, l’odeur du chaud au soleil sous la chaleur devant l’orage. Mais aussi l’odeur de l’eau du lavabo, du jet d’eau qui pue, qui pue la vase en sept couleurs quatre figures et fibres optiques, qui pue la vase ou les égouts les eaux usées. Terminé ! NAUSÉES.
[...]

Didier Garcia, extrait de Fragments pour l’Aimée, in le Cahier du Refuge 55, avril 1997




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55


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Le héros (extrait)
Les textes faits pour n'être lu qu'une seule fois (extrait)
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