|
Les étudiants viennent des deuxième et troisième années d’Études Théâtrales. Ils suivent une formation pratique et théorique qui les prépare aux divers métiers du théâtre. L’atelier qu’ils suivent au c ipM fait partie de leur cursus.
Dans un premier temps, le documentaliste de la bibliothèque les pilote parmi les poètes contemporains, qu’ils connaissent très peu, et leur propose un choix de livres, et des enregistrements de lectures d’auteurs. Les étudiants lisent, cherchent. Ils font des premiers échanges de textes à haute voix. Peu à peu ils trouvent des directions de lectures qui leur sont propres. Ensuite ils choisissent des textes, et font des propositions de lecture que nous travaillons ensemble au cours des séances d’atelier. À l’issue de ces séances, un choix de textes est arrêté en vue d’une lecture publique qui sera donnée au cipM et au Théâtre Vitez. Le principe du montage des textes est à découvrir chaque fois : il dépend des écritures choisies bien sûr mais aussi des partis-pris de lecture et de distribution de voix.
Ce qu’on cherche c’est “la voix-de-l’écrit” – l’expression est de Christian Prigent – c’est-à-dire la voix où une écriture peut amener l’acteur. Cette voix n’est pas la voix de l’auteur évidemment. Elle est celle de l’acteur qui aurait évacué les intonations mimétiques d’un personnage qui lirait le texte comme sa parole.
Elle est aussi celle, plurielle, de qui a renoncé à “la belle âme” et à son intonation : celle qui dit toujours que cela est beau et grand et comme je suis sensible, noyant les écritures, aussi précises et disparates soient-elles, dans une même musique. Comment faire ?
[…] Nanouk Broche, in le ' ' ' Cahier du Refuge ' ' ' 61, décembre 1997
Calendrier des lectures :
cipM: 12 décembre à 19 h 00
Théâtre Vitez : 16 décembre à 21 h 00 |
