MANIFESTATIONS

Noise is the message


le vendredi 24 février 2006, à 19h

lecture / rencontre avec :
Léos Ator, Alfredo Costa Monteiro



Je rencontrai Alfredo Costa Monteiro à Marseille, et mon installation à Barcelone a renforcé nos échanges. Mais plus que le rapprochement géographique, nos collaborations manifestent la prépondérance de l’action et de la pratique sur l’idée. Notre curiosité l’un envers l’autre, nos goûts communs pour perturbations et équivoques n’auraient suffi à établir notre entente, si nous ne présupposions ensemble que cette entente loin d’être un préalable s’élabore sur la pratique, c’est à dire doit être agi, agité, risqué de concert, et en premier lieu, raté.

Donc : nous loopons, nous loosons ensemble. Parfois en public. De préférence à grand bruit.

Et faute, encore. Une. D’avoir dédié, nos textes à la lecture plus qu’à l’écoute, il vous faudrait venir en aveugle.

Ou peut-être, pour éclaircissement, cet indice : Noise is the message.

Encore que, comme nous ne sommes pas exempts de coquetteries (dans l’oeil, loucherions-nous vers là), voilà glissé ci-après d’autres impairs commis en solitaire.



extrait de .wav
Léos Ator


Çà c’est vagues qui s’téléscopent
foirées dans bouche adulte
longue route maisjamaisvulamer,
connaît connexxx.... à perte de vue courte déviée par horizon,
(...zonzons/ zonzons...)
pendant des lieux communs, de proche en proche,
jusqu’aulointaincirculair’.
Oui, longue route maisjamaisvulamer.
C’dans la têt’ qu’çà s’pass’,
çà souque, vague vogue, vaque
hors-bord dans risées incendiées,
vaque, n’a de cessssssse sous l’ossssssss qui casque frisons de pulque,
scalpe cuir chevelu de vieil enfant sauvage,
ébouriffffffffffffffffffffffffffffffff’ chevelure délurée de vieux luron,
coup de peigne sur ses forêts
avec ondulations de brandons en manières de fioritures,
allume ses phares, lustre calandres, désenclave évents
d’où fuite s’élance, commence come-back, à plein gazzzzzzzzzzzzzzz....




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