|
extraits :
Nos Jeudis à la Vieille Charité
Avec Florence, on quitte Les Étoiles,
On laisse la voiture à Malpassé,
Le métro nous laisse à Colbert,
Nous allons à pied par le passage
De Lorette jusqu’à la Vieille Charité,
Où l’autre Florence nous lit des poèmes,
Tous différents, des poèmes qui parfois nous parlent d’amour
Et que nous aimons bien entendre,
Puis nous en écrivons nous - mêmes
Dans la bibliothèque du cipM,
Autour de la table en verre,
Très vite, et si notre main
Ne suit pas, Florence et Florence
Notent pour nous ce que nous inventons,
Très vite, et chacun lit aux autres
Ce qui vient de s’écrire. Il nous faut alors
Une pause, dehors ou sur le canapé
Où nous nous reposons en regardant
Lentement des livres en couleurs, des images.
Malik, Ludovic et Ayoub
Des bonbons
Un bonbon au chocolat
Un bonbon au caramel
Un bonbon à l’orange
Tous parfums mélangés
Des glaces
Des sucettes des chewing-gums
A la menthe
Du nutella
Malik a mal aux dents
Et moi j’écris un poème
Très sucré
(secrètement)
Je me lève le matin à 8 heures
Et je joue et je saute et je pense
Au ciel bleu
Ludovic
Rire, tu sais lire
Un lever du jour qui vit lentement
Chanter lentement
Le soleil vient,
Bleu
Tout à coup,
J’ai compris
Que s’amuser
Pouvait dire
Jouer avec les mots
Couper une pomme
Ou écrire un poème
Malik
Certains
Certains pleurent, certains mangent
Certains ciels ont des nuages culturels
En langue française
Certains acceptent, certains donnent
Certains dévorent des livres.
Certains beaux paysages ont des paysans
Qui cultivent du riz, d’autres du blé
D’autres des pastèques
Certaines personnes s’appellent Florence
D’autres Ludovic ou Jean-Paul ou Agnès
Certains montent dans les trains
Qui vont vers d’autres pays
Pour acheter du sucre en grains
Certains pilotent de belles motos
Qui vont vers de grands circuits
Pour changer et voir le Togo.
Nous aimons
Le coucher
Du soleil
Dormir
Voir le ciel
Vite lire
Rêve
Turquoise
Ayoub
|
