EXPOSITIONS

Unica Zürn


dessins - peintures - documents


du vendredi 12 janvier au samedi 2 mars 1996



Unica Zürn



en collaboration avec le Goethe Institut de Marseille
vernissage le vendredi 12 janvier à 18h

Partick Walberg
À propos d'Unica Zürn

Il semble que l’on pourrait dire de l’œuvre d’Unica Zürn qu’elle se déploie d’un bout à l’autre comme une nuit obscure parcourue de tressaillements, d’affleurements et de phénomènes apparitionnels. Si l’on excepte les dessins “Automatique” d’André Masson de la période 1924-1929, elle a, dans sa graphie, poussé plus loin que quiconque la spontanéité dans l’expression à quoi visaient les surréalistes. Sans égale dans la rigueur et la vigueur de l’exécution, elle est parvenue à ce que chacun de ses dessins soient, véritablement, un calque de l’être. Mais n’oublions pas que cet être fut, dans la plus grande partie de sa vie, un être blessé, déchiré, souffrant, qu’une malédiction sans remède allait conduire au désastre final. Comme dans les pièces du château décrit par Edgar Poe, l’on voit dans toutes ses œuvres roder de Masque de la Mort rouge. C’est le cruel privilège de certains êtres rares de savoir, par une douloureuse alchimie, transmuer l’angoisse, le cauchemar, la terreur en beauté absolue. Pour ce qu’elle fut et pour ce qu’elle nous a donné, nous n’oublierons jamais la fragile, la sensible, la merveilleuse Unica.

Paris, 3 juin 1977
(in Obliques : la femme surréaliste)




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