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MANIFESTATIONS |
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rencontre avec le résident du cipM
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Extrait : 1- EXT. PLACE DU GRAND SOCCO (TANGER) - JOUR C'est jour de marché, la grande place een dévers grouille d'activités. Vue d'en haut, c'est plus lent. C'est un étrange vortex qui brasse, dans le sens inverse du temps, un flot hétéroclite où se mêlent aux silhouettes indigènes affairées, des mondains égarés, des cosmopolites désœuvrés, harcelés par les mendiants, les carrioles brinquebalantes et les taxis excédés, cherchant une issue, tournant sur eux mêmes, ne sachant quelle ruelle emprunter pour s'engager dans les gorges profondes de la casbah. Au centre, on remarque deux hommes en complet blanc, portant canne et chapeau. Étrangers à la giration, ils traversent la place d'un bon pas, piétinant au passage les plates-bandes de gazon : c'est William Burroughs et Roger Gilbert Lecomte. Ils se dirigent vers l'entrée du marché aux volailles et aux épices. Burroughs mène la marche. Au-dessus, d'eux, la forme des nuages saisit Lecomte qui mlarque un arrêt : homologue au tourbillon qui les entoure, c'est une bouche monumentale qui semble menacer toute la ville d'une aspiration mthologique. Tu as vu le ciel Bill? BURROUGHS (pâle, nerveux, poursuivnt sa marche) Bordel! Avance! Tu vas pas t'mettre à chanter le ciel maintenant! Putain ces Gaulois... LECOMTE (maugréant) Éternité, ton nom est NON! BURROUGHS Je t'avais prévenu, Tanger c'est la fin du monde. extrait de les commissures de l'interzone, éditions Derrière la Salle de bains, 2008 |
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voir aussi : Philippe Pigeard (Résidences) sur internet : Derrière la Salle de bains Institut Français de Tanger-Tétouan Le Groupe Tanger sur Myspace |
