EXPOSITIONS

Jean-Pierre Bertrand


De ce qui se fera
De ce qui sera fait


du vendredi 21 mai au dimanche 27 juin 2010

exposition consacrée au travail de
Jean-Pierre Bertrand

organisée à l'occasion de la publication aux éditions du cipM de
Intégrale et latéralité - Jean-Pierre Bertrand, Une approche phénoménologique
de

Jean Daive



Exposition prolongée jusqu'au samedi 25 septembre 2010


Présentation :

Où il est question de la chose vue, de la lumière, de l’écriture, de l’accélération qui contient l’image intégrale.

Où il est question aussi de la décomposition de la chose vue, du sel, du citron, du miel, c’est-à-dire de la phosphorescence, de la fermentation, de la luminescence, de la combustion participant de la chose vue.

Où il est démontré que si parler c’est écrire, peindre c’est encore ouvrir la bouche en n’ignorant pas que ce qui est absorbé, à savoir le monde du soleil, décompose le monde du soleil, se modifie en amidon, en gaz, en eau, en sucre, en azote, en molécules, en acides, se transforme donc en langage visuel.

Où il est question de la peinture comme d’une énergie (miel, citron, sel), enfin de Jean-Pierre Bertrand.

Jean Daive, in ' ' ' le Cahier du Refuge ' ' ' 189, mai 2010




Extrait :

où le lecteur s’explique en quatre textes des deux erreurs de Daniel Defoe-Crusoé dans leur livre : « The Life and Strange Surprising Adventures of Robinson Crusoe, of York Mariner : Who lived Eight and Twenty years, all alone in an in-habited Island of the Coast of America, near the Mouth of the Great River of Oroonoque. » written by himself.

The Daily Memorandum
Durant cinquante-quatre jours continus de l’été 72 j’allais dans la chambre du premier étage. C’était une pièce rectangulaire, sombre, aux murs revêtus de bois verni avec deux fenêtres sur la longueur à gauche, une table et une chaise vers le milieu et le rebord inférieur de la fenêtre la plus proche du mur du fond face à l’entrée, un livre ouvert à plat dont les pages semblaient parfaitement blanches, vierges de toute écriture avec la lumière qui tombait dessus. À chaque visite le livre fut fermé, ôté de sa place, ouvert à deux mains dans l’épaisseur du livre puis de nouveau placé sur le rebord plat, là où il n’y avait pas de mur pour que l’extérieur s’insinue dans la pièce. Ensuite une photo était prise à la main, sans pied, sans position précise face à la fenêtre et à n’importe quelle heure entre la fin de la matinée et la fin du jour. Cette visite dans la chambre était brève, c’était juste un petit moment dans la journée.
[…]

Jean-Pierre Bertrand, in ' ' ' le Cahier du Refuge ' ' ' 189, mai 2010









voir aussi :
Jean-Pierre Bertrand - De ce qui se fera De ce qui sera fait (Manifestations)


lire aussi :
Intégrale et latéralité
189 (Jean-Pierre Bertrand)


écouter :
Fucking Letters - Fucking Numbers