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Extrait :
Les terrasses de café dans une avenue empiètent souvent sur le trottoir. Elles sont souvent vastes, on s’y rencontre pour boire un verre et discuter.
« J’avais l’intention d’aller au jardin des plantes, en fait, je passais l’après-midi dans ma cuisine ».
Zalman parle à voix basse. Il est toujours vêtu d’un ensemble chaussures, pantalon, veste noire et d’une chemise blanche à col ouvert. Il est brun, de taille moyenne, il lance ses mains devant lui quand il parle. Zalman a la particularité de parler sans regarder l’autre, sinon de lancer de brefs coups d’oeil à la partie ourlée de l’oreille droite ou gauche de son interlocuteur. « J’habitais un petit appartement au premier étage au-dessus d’une mercerie, Le Ruban bleu. Le couloir desservait trois pièces contiguës et débouchait sur la cuisine au fond dont la fenêtre s’ouvrait sur une petite cour intérieure. L’immeuble était situé en haut d’une rue, ou plutôt à son sommet, là ou elle cesse de monter pour redescendre et rétrécir vers la périphérie ».
Sur ces derniers mots, Zalman rit avant de continuer : « J’occupais la plupart de mon temps libre à faire des travaux photographiques dans la cuisine.
[...] Jean-Pierre Bertrand, extrait de 54, in ' ' ' le Cahier du Refuge ' ' ' 189, mai 2010 |
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