MANIFESTATIONS

Les Belles Etrangères

Les Belles Étrangères : Colombie


le vendredi 19 novembre 2010, à 19h00

Lecture
Juan Manuel Roca

Présentation et lecture des traductions en français par
Maya Collombon



Du 8 au 20 novembre 2010, le Centre national du livre invite douze écrivains de Colombie représentant la diversité de sa production littéraire : poètes, romanciers, essayistes. Le choix des auteurs a été réalisé avec Annie Morvan, conseillère littéraire auprès du Cnl, pour cette édition colombienne des Belles Étrangères.
Seront ainsi accueillis pour représenter la littérature colombienne contemporaine : Héctor Abad Faciolince, Antonio Caballero, Jorge Franco, Santiago Gamboa, Tomás González, William Ospina, Juan Manuel Roca, Evelio Rosero, Gonzalo Sánchez Gómez, Antonio Ungar, Fernando Vallejo et Juan Gabriel Vásquez.
Conçues et organisées par le Centre national du livre pour le Ministère de la culture et de la communication depuis 1987, Les Belles Étrangères favorisent la découverte de littératures étrangères ou d’auteurs encore peu connus en France et accompagnent la politique d’aide à la traduction, à la publication et à la diffusion menée par le Centre national du livre. Le principe repose sur l’invitation, en novembre de chaque année, d’un groupe d’écrivains d’un même pays ou d’une même aire linguistique, et l’organisation d’une série de rencontres, pendant deux semaines, dans toute la France, avec des librairies, des bibliothèques, des universités, des théâtres et des associations culturelles, partenaires du Centre national du livre.
[...]

Annie Morvan, Conseiller auprès du CNL pour l'édition Colombie des Belles Étrangères



« Juan Manuel Roca fait partie de la génération des poètes dite « de la désillusion », née au milieu des années quarante et ayant commencé à écrire autour de 1970, à un moment où la Colombie est en passe de sombrer dans un « chaos de rues et de blessures ». Son écriture, alimentée par les grandes voix de la poésie tant latino-américaine qu’européenne, est trop originale pour faire partie d’une école, même si l’on y décèle, ça et là, des échos de la contestation nadaïste portée par ses aînés un peu plus tôt.
On dit que chaque poète est noueur de cordes. Des cordes allant de l’aujourd’hui à l’éternel, de l’intime au cosmique. Chez Roca, le chemin se ferait plutôt à rebours. Partant de loin, de l’autre côté de la nuit, pour se rapprocher de l’ici. Ainsi, évoquer la Colombie, cet immense hospice dans lequel l’aveuglement est roi, revient-il à parler d’abord d’un paysage premier juché quelque part dans les plaines de l’ailleurs. N’est dès lors sûr que ceci : il y a des fissures dans le réel. Par elles se glissent les gouttes que seul le non-voyant sait voir. C’est le sens de ces enfants aveugles jouant avec le bruit en tapant dans une boîte de conserve. Ou de la main qui, agrippée à une corde, sonne les cloches de l’ombre. On en trouvera l’illustration dans les deux livres parus en français : l’anthologie Voleur de nuit, réunissant des textes écrits entre 1977 et 2005, et la toute récente Bible de pauvres. ».

Jean Portante





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Belles Étrangères (Les)