MANIFESTATIONS

Charles Olson / Robert Creeley


et leurs traducteurs


le samedi 19 février 2011, à 18h00

Présentation des publications de
Charles Olson, Robert Creeley

avec
Auxeméry, Martin Richet, Jean Daive, Stéphane Bouquet



Cette rencontre est organisée dans le cadre d'un week-end [18 - 19 février 2011] consacré au Black Mountain College




Présentation :

Je ne me souviens plus pourquoi j’ai commencé à traduire Robert Creeley. Peut-être voulais-je apprendre une langue et me dépayser. Peut-être avais-je senti intuitivement que je pourrais apprendre là quelque chose – quelque chose sur les procédures de vitesse dans le poème – et m’en servir à mon propre compte. Peut-être que je m’ennuyais, que je n’écrivais pas et qu’il fallait lutter contre l’angoisse. Peut-être que les poèmes de Creeley étant courts et lexicalement simples avais-je cru, évidemment à tort, que ce ne serait pas trop difficile. À force d’accumuler les brouillons de poèmes traduits, j’ai décidé de cesser de traduire au hasard et de m’atteler à The Charm parce que c’est le volume où Creeley règle sa voix. Je trouvais intéressant d’apprendre à régler sa voix française avec ce même volume. Je me souviens avoir longtemps hésité puis choisi de traduire The Charm par Le Sortilège plutôt que par Le Charme. Parce que je n’aime pas tellement le mot « charme » quand il veut dire « séduisant » ou « gri-gri » et qu’un charme, pour moi, est d’abord un arbre. Parce que je n’aime pas du tout l’idéologie littéraliste de la traduction. Parce que, surtout, je voulais accueillir les leçons de Creeley dans le français polysyllabique.

Stéphane Bouquet in ' ' ' Le Cahier du Refuge ' ' ' 198, février 2011



La mesure se trouve dans ce mouvement ; les mots dans la tête ont la force, la présence, du coeur qui bat dans la poitrine, des organes des sens. Il y a des « mondes conçus dans le langage / hommes dont nous n’avons pas rêvés ». Pour que les restrictions qu’imposent les conventions ou modèles langagiers, structure de la phrase, sens de la pensée, commencent à se distinguer, l’écriture va devoir dégager l’horizon. Lieu et moyen d’expérience, le poème de Robert Creeley est travaillé, il effectue ses propres termes et conditions, fantômes d’intention et particules de pensée, les possibilités organiques et mécaniques de l’écriture comme ses interruptions, le contexte de la vie et les présupposés du genre. Résultat ? Une poétique du lieu et de la durée. Une dialectique spatio-temporelle des pronoms. Une autobiographie sérialisée des situations et relations. Une « histoire géographique » des formes et de leurs occurrences.

Martin Richet, à propos de , in ' ' ' Le Cahier du Refuge ' ' ' 198, février 2011




voir aussi :
dlpc 17 - Black Moutain College (Conférences)


lire aussi :
198
dlpc 17 : Black Mountain College
198 (Erratum)


à télécharger :
' ' ' Le Cahier du Refuge ' ' ' 198 - erratum (75 Ko)
dlpc 17 - Black Mountain College (67 Ko)


écouter :
From Maximus - Lecture complète au Black Mountain College
Le commencement du jour / Plantation - Beginning [Charles Olson]
Poème pour D.H. Lawrence / Poème pour débutant [Robert Creeley]
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