MANIFESTATIONS

Biennale Internationale des Poètes en Val-de-Marne à Marseille

BIPVAL 3


du vendredi 17 novembre au samedi 18 novembre 1995

Présentation :
Henri Deluy, Jean-Jacques Viton

avec le vendredi 17 novembre à 19h00
Nelson Ascher, Lenora De Barros, Regis Bonvicino, Haroldo de Campos, Duda Machado, Ilse Garnier

avec le samedi 18 novembre à 17h00
Antonio Cisneros, Jorge Yglesias, Jaime Labastida, Daniel Helder, Pascal Boulanger, Daniel Biga



Présentation :

Pour sa troisième édition, la Biennale Internationale des Poètes en Val-de-Marne [...] aura un fort accent latino-américain.
Parmi les quelques cinquante poètes invités (dont une vingtaine de poètes français), près de vingt viendront des quatre coins de l'Amérique du Sud (Brésil, Colombie, Pérou, Cuba, Mexique, Argentine...) ; ils rencontreront, pour des lectures animées, les amoureux de la poésie, les curieux, les attentifs, dans une quinzaine de villes de notre département (et aussi au Centre Pompidou à Paris, et à Lyon, Marseille, Lille, Nantes, Saint-Martin d'Hères...) et ils interviendront dans de nombreux collèges et lycées.
Les langues espagnole et portugaise seront donc à l'honneur (mais il y aura aussi des poètes hongrois, africain du sud, russe, américain...) : "une approche limitée de l'extraordinaire richesse de ces poésies, mais une approche significative des différences, des analogies, des oppositions, des correspondances..."


Extraits :


Je me transforme,
autre fenêtre –
autre
qui s'éloigne, sans se rapprocher

dans les désobjectivations et réactivations,
dans les lignes et les réalignements
d'autres
me traversent

mort d'être
des choses perdent leur sens
des expressions figurées comme
os de papillons

je me transforme
dans l'observation
d'un pétale

Regis Bonvicino, Je me transforme, in ' ' 'Le Cahier du Refuge' ' ' n° 44, novembre 1995.





Ayant tous les chemins sans chemin nous
marchons vers rien Des villes s'évanouissent
Là le ciel change vite là près de la mer
Des enfants on dit ils grandissent C'est une
évidence le soleil ne tourne pas autour de
la terre Les mathématiques ne délivrent pas
de messages Le secret des choses c'est qu'il n'y a
pas de secret


Pascal Boulanger, in ' ' 'Le Cahier du Refuge' ' ' n° 44, novembre 1995.




Années de plomb, années de cendres : du ciel
descend, obscène, mathématique, nue,
la lumière de la mort. Tout ce qui dans l'air
se déplie se transforme en néant. Années
de poussière, années de bois : la mer s'ouvre
un éventail métallique de sang. Rapide, brillante,
la mort avance contre la maison
qui attend le signe certain de la mort.
Je ne prononce qu'un mot et demande
que renaissent les années de diamant.

Jaime Labastida, La parole s'appelle vie, in ' ' 'Le Cahier du Refuge' ' ' n° 44, novembre 1995.







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44


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