MANIFESTATIONS

Rencontre / Lecture autour de Alain Veinstein


le jeudi 3 mai 2012, à 20h00

Rencontre / Lecture au Comptoir des mots avec
Alain Veinstein

avec
Pascal Quignard, David Lespiau, Amaury Da Cunha



Rencontre organisée à la librairie Le Comptoir des Mots (239, rue des Pyrénées - 75020 Paris), à l'occasion de la parutions de Scène tournante (Le Seuil), et du dossier de la revue CCP n°23 qui lui est consacré.

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Extraits :

Veinstein n’a ni pères, ni dieux – terrifiante aubaine pour lui.

Chacune de ses phrases doit être lue à travers le prisme de la plaie.

Il parle dans un café bruyant, rires épais autour de nous ; très vite, sa voix éteint le brouhaha, par enchantement.

Faire taire les mauvais bruits du monde : tâche du poète.

Il parle de ses travaux avec une sidérante inquiétude, celle d’un jeune homme, toujours au commencement. Quand on l’interroge sur la fabrique de ses textes, c’est son corps qui se met d’abord à trembler, avant même de répondre.

La voix juste

Amaury Da cunha, in CCP 23, mars 2012



Il savait que je ne bougerais pas s’il ne venait pas me chercher en voiture. Il prenait entre ses bras mon fils qui venait de naître. On montait dans sa voiture. Il faisait froid. Il faisait nuit. C’était décembre. Il y a plus de quarante ans de cela. Alain Veinstein est mon ami. Il est mon plus ancien ami. On se rendait à l’atelier de Malakoff. L’atelier était difficile à chauffer et il faisait toujours très froid. On se tassait auprès de la presse d’Emmanuel. On buvait. Le premier texte que j’ai écrit sur Alain, imprimé par Emmanuel, concernait le froid, une pelle, une terre retournée. Voici un conte en souvenir de ce texte. Le titre est Infans sum.

Pascal Quignard in CCP n°23, mars 2012.




lire aussi :
CCP 23

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