EXPOSITIONS

Louis Roquin


Au signe


du vendredi 16 mars au samedi 28 avril 2007

Exposition Proposée par
Louis Roquin



À travers un ensemble de plusieurs oeuvres, l’exposition est conçue comme un hommage à l’écriture, qu’elle soit textuelle ou musicale. Les symboles, les signes, les lettres, les mots entretiennent des relations mouvantes avec le son. Plusieurs d’entre eux sont communs aux musiciens et aux écrivains, même s’ils portent parfois des noms différents : respiration pour l’un et virgule pour l’autre, la pause ou le tiret, le point, le double point, la barre oblique... Les notes de musique sont parfois désignées par des lettres de l’alphabet, dont certains enchaînements ont donné des thèmes célèbres, sur le nom de BACH par exemple. Un autre système imaginé vers la fin du dixième siècle par Guido d’Arezzo à des fins mnémoniques, consista à emprunter la première syllabe de certains mots d’une strophe de « l’Hymne à Saint-Jean » : « UT queant laxis REsonare fibris, MIrages... » pour désigner le nom des notes : ut (do), ré, mi, fa, sol, la, si.

Dans la série intitulée Au signe j’ai calligraphié environ 150 symboles employés dans la notation musicale. Dans tous les cas, il s’agit de la fixation sur le papier (n’excluant toutefois pas la tradition orale) de certaines particularités du son, de sa forme ou de son organisation dans le temps et dans l’espace.
Ces signes sont exécutés au pinceau, l’encre qui se dépose sur le papier est le résultat d’un geste sans repentir – souvent d’un seul trait et sans reprise d’encre. Tout comme l’émission d’un son, le geste existe dès son début et il est impossible de revenir sur le temps de son déroulement. Le signe possède son rythme et son phrasé : le tracé est un geste instrumental qui l’inscrit dans le temps et la durée. Proches des idéogrammes, les signes apparaissent aussi comme de véritables sonagrammes.
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Louis Roquin, Au signe, in le ' ' ' Cahier du Refuge ' ' ' 155, mars 2007






voir aussi :
Louis Roquin - Au signe (Manifestations)


lire aussi :
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