Sur la plage du sud
Cet insecte posé sur un journal
N’avait qu’une seule inquiétude
Être écrasé par une sandale
Mia
Ateliers de création poétique dans les collèges du département des Bouches-du-Rhône
Sur la plage du sud
Cet insecte posé sur un journal
N’avait qu’une seule inquiétude
Être écrasé par une sandale
Mia
Pensées philosophiques,
énigmatiques
Encore une nuitsomnie.
Lina
Maintenant que la marée éteint les feux
que la mer a envahi les villes
il ne reste plus aucun bruit
il n’y a rien ni personne
juste un enfant dont l’avenir se brise
il ne lui reste plus qu’à se battre
et à réaliser l’impossible
Adil
L’obscurité me fait peur, le silence m’envahit je ne sens rien, la peur germe en moi telle une graine.
Suis-je un homme ? Suis-je une femme ? Suis-je réel ? qui, que, quoi, comment. Puis-je dire « je suis si je ne suis pas ». Le vide le néant.
Marius
Cette dame dans la rue
Tous les jours, à la même heure
Elle marche, elle fait le tour du quartier
Elle est vieille, je la vois
Elle n’a personne, ni famille ni amis
Dans ses yeux, quand on lui parle
Réside une lumière bleutée, brillante, familière
Elle sourit souvent
Au moindre coup de vent elle ne sort plus
A la moindre bruine elle reste chez elle
Mais aujourd’hui il faisait beau
Et pourtant je ne l’ai pas vue…
Paul
Le chapeau déguise
La tête du chien qui
Sur la chaise du quotidien
Prend la place de gardien
Mia
Dans ce paysage sans lumière,
des spectres invisibles viennent me souffler des énigmes sans réponse.
Ils apparaissent quelques secondes avant de s’effacer dans ce labyrinthe qu’est la pensée.
Valeria
Je fuis mes larmes
Réflexion pleine de feu
Syllabes sans forme encore
Je fouille mon âme
Dans la nuit
Dans le ciel
Dans les étoiles
Je pousse l’énigme
Quand ??
Quoi ??
Qui ??
Je respire l’inconnu
Les nuages qui cachent
La lumière du soleil
Je succombe à la poésie
À cette poésie !
Ma moquerie reprendra sûrement le dessus…
Lina
Voisine qui vient pousser une vache orgueilleuse
Tu le regretteras dans la vague de pleurs
Qui t’emportera, toi, et tes grelots
Tes chats, tes chiens
Et toutes tes affaires
Dans le néant infini de la déprime
Avec pour seul ami un bol de soupe
Toute ta vie
Tu t’ai demandé
Pourquoi tu l’as fait
Adil
La marmite de notre orgueil forgée dans le fer solide qu’est notre réflexion fouillée par la grande spatule de l’histoire chauffée à même le feu de nos secrets. Voilà, voila la grande recette de l’existence.
Marius