La série d’ateliers que j’ai animé auprès de cette classe à commencé par les faire réfléchir sur la thématique (imposée) de la violence. Pour cela, les élèves ont listé, d’une part, des violences réelles, d’autre part des violences fictionnelles.
Une fois cet élargissement de la vision de la violence mis en place, nous sommes passés à l’élaboration de formes poétiques diverses.
Certaines séances étaient consacrées à l’usage de répétition : anaphores (même début de phrase ou de vers) ; répétition de vers à l’identique, au sein d’un même poème.
D’autres séances partait d’un vers ou d’une phrase à intégrer dans une forme précise : un vers dans une tercet (poème de 3 vers) ; une phrase contenant le pronom indéfini on, dans un court paragraphe.
Partant de la technique de collage utilisée comme moyen d’écriture par le poète québécois Mathieu Dubé (né en 1980), les élèves ont eu aussi à découper des journaux pour produire des poèmes avec du texte « déjà là ».
Sur les traces du poète autrichien Ernst Jandl (1925-2000), des onomatopées ont servi de déclencheur d’écriture.
Parfois la consigne était un peu oubliée en route, mais le texte produit n’en était pas moins intéressant. La consigne n’étant pas une fin en soi mais un déclencheur, ces productions ont été conservées et sont ici données à lire ou à entendre.
Que Monsieur Gauthey (professeur de lettres) et Madame Ghaninejad (professeure documentaliste) qui m’ont accompagné tout au long de cet atelier en soient ici remerciés. Ainsi que les élèves qui ont su vaincre leurs peurs, notamment en donnant à entendre leurs textes lors d’une rencontre avec une autre classe de 4e ayant elle aussi suivi une série d’ateliers d’écriture (avec Sarah Kéryna).
Nicolas Tardy
