AUTEURS

Alix Cléo Roubaud


Alix Cléo Roubaud
© Alix Cléo Roubaud - autoportrait, 1982



En novembre 1979, Jacques Roubaud rencontre Alix Cléo Blanchette, celle qu’il épousera en 1981. La jeune femme, qui se passionne pour l’art photographique comme pour sa théorie, meurt prématurément en 1983 d’une embolie pulmonaire. Elle a trente-et-un ans. Gravement asthmatique depuis l’enfance, Alix Cléo semblait avoir conscience de cette mort annoncée.

En 1984, le poète décide de publier une partie du journal intime d’Alix Cléo allant de l’année 1979 à l’année 1983, et fait le choix d’y insérer des photographies de la jeune femme. Cet ouvrage est aujourd’hui l’unique façon de voir son travail.

L’artiste qu’était Alix Cléo Roubaud a longtemps été éclipsée, pour ne devenir qu’un objet de deuil. Pourtant sa photographie, dans sa technique comme dans sa signification profonde, frappe par sa force et par le sentiment d’urgence, l’envie de vivre qui se heurte à la menace de mort latente et diffuse. Dans sa dernière série Si quelque chose noir, qui devait être exposée en Arles, le corps de la jeune femme semble déjà disparaître. Dissout dans la lumière, il ne laisse plus que des traces fantomatiques, irréelles. Sa photographie est aujourd’hui témoignage, et de façon complexe : témoignage de ce qui est irrémédiablement mort, mais aussi témoignage de ce passé ressuscité qui est donné à voir. [...]

Hélène Giannecchini, extrait de "Alix Cléo Roubaud", in Area n°19-20





a publié au cipM :
Si quelque chose noir

Cahiers du Refuge :
188

interventions au cipM :

Alix Cléo Roubaud (Expositions)
Alix Cléo Roubaud - Si quelque chose noir & autres photographies (Manifestations)