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"Éditer, c'est lire pour donner à lire, et dans le cas d'une revue comme Fin lire des mots et des images...
La mise en forme de chaque numéro de la revue se calque sur l'attention extrême portée aux contributions choisies par Jean Daive pour en constituer le sommaire. Elle obéit aussi à un cahier des charges implicite décidé une fois pour toute, qui, lié à l'identité de la revue, sert de fil conducteur et impose
un semblant de contraintes ; cette rigueur est cependant démentie par la couverture, confiée chaque fois à l'imagination d’un collaborateur de la revue.
À cette étape, il faut prendre en compte les contraintes matérielles de la revue – format, disposition des pages... – et les souhaits des auteurs ; je retrouve alors le plaisir que j'ai à accrocher une exposition. Je me rappelle ainsi le travail sur une séquence d’aquarelles de Sarkis ou sur une série de pastels d'Aurélie Nemours, et leur transposition réussie en noir et blanc. Je me rappelle l'interprétation des tatouages porcins de Wim Delvoye, des pages translucides de Dominique Rouche, ou des dessins superposés de Ricardo Cavallo. Je me rappelle encore le réglage progressif des différents éléments proposés par Francis Cohen pour sa « chronique du carré ».
J'ai dit un jour, peu de temps après le lancement de la revue, que je considérais Fin comme une exposition itinérante de Jean Daive. Je n'ai pas changé d'idée. Premier lecteur de la revue, je pense à tous ceux qui la liront, son directeur, les auteurs, nos abonnés... en appréciant chaque texte, chaque signe, dans son individuation comme dans son intégration symbiotique." Pierre Brullé, éditeur de Fin, revue de création contemporaine dirigée par Jean Daive. www.pol-editeur.fr |
