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MANIFESTATIONS |
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Alphabetville, Colette Tron FIDMarseille La Traverse (Gaël Teicher)  « Quand Michel Deguy meurt le 16 février 2022, c’est un des plus grands poètes de langue française du 20ème siècle qui disparaît, auteur d’une soixantaine de livres, traduit et étudié dans le monde entier, reconnu, célébré, fêté ; mais c’est aussi un philosophe important qui s’éteint, interlocuteur des plus grands et auteur de concepts féconds. C’est enfin un intellectuel décisif qui s’éloigne et emporte avec lui tout un monde, lui qui occupa une place centrale dans la vie intellectuelle française et européenne depuis les années 50 comme l’atteste sa présence dans des comités de revues dont il fut le seul point commun : Les Temps modernes, Le Temps de la Réflexion, Tel Quel, Critique, Poétique, et Po&sie qu’il créa en 1977. Il fut comme un Leibniz poète, un esprit universel et curieux de tout, qui conduisit la poésie partout où elle pouvait aller et au-delà : un Leibniz sombre, mû par l’énergie du désespoir. Il rendit la poésie moins seule. Il présida le Cipm de 1997 à 1999. Le Cipm lui rend hommage le 19 novembre. » — Martin Rueff • Présentation du numéro 181 de la revue Po&sie en hommage à M. Deguy : évocations, interprétations, lectures. Avec Martin Rueff, Jean-Patrice Courtois et Tiphaine Samoyault (sous réserve). • Présentation des Éditions L’extrême contemporain par Alphonse Clarou. Lecture par Michaël Batalla d’extraits du dernier livre de M. Deguy, La Commaison (L’extrême contemporain, 2022). • Projection de Comme si, comme ça (1h02), (La Traverse, 2019), présenté par Nicolas Feodoroff (FIDMarseille), en présence de sa réalisatrice Marie-Claude Treilhou et de son producteur Gaël Teicher. Lancement du DVD.  • Diffusion in extenso, sur bornes d'écoute au casque, de L'Anthologie des anthologies (1h40), enregistrement testamentaire inédit réalisé par David Christoffel à la demande de Michel Deguy en 2021. « Les seuls éléments dont je peux te faire part pour documenter les conditions de cet enregistrement sont à la fois brefs, assez simples et précis : cela a été enregistré à sa demande, d'une traite, dans l'ordre où les poèmes figurent dans ce qu'il pensait comme une anthologie. Le mardi 21 janvier 2020, entre 11h et 13h30 environ, à son domicile (au 58 rue Monsieur le Prince dans le 6ème arrondissement à Paris), dans sa chambre à coucher (pour avoir le son l'acoustique la plus ouatée disponible dans son appartement). Il avait préparé une sélection de textes qui reprenait l'ensemble de sa bibliographie. Au moment d'enregistrer, il me demandait quelquefois confirmation que le niveau de voix et le ton étaient les bons. (Il manifestait une légère incertitude sur ce point.) Nous avions arrêté un créneau de travail qui s'étendait de 11h à 16h, mais nous avons fini avant 14h et il m'a aussitôt invité au restau japonais au bas de chez lui pour célébrer l'œuvre accomplie. Le montage a seulement consisté à supprimer les quelques ratures et reprises. » — David Christoffel |
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