Chanson de l’effrayé
Comment sortirai-je de la nuit ?
La nuit vaste restera ici
Après que les bus les emporteront
Avant qu’ils ne partent
Aidez-moi vivement que je reste
Avant qu’ils ne partent
Une rose est partie des confins de la parole
De l’été
Avant la trentaine
Et attendit que je regarde
Une bougie fut allumée il y a vingt ans
Mais je n’ai pu voir son visage
Alors qu’elle était près de moi
Avant qu’ils ne partent
La terre se souleva
Un fleuve de chères chansons et de belles histoires
Grondait derrière le souvenir
Et le rire dans les chambres des autres
… Je vais les laisser partir
Inquiets
Et leurs bannières hautes
Traductions de Tahar BEKRI
Extrait de « Chansons des morts » ( 1990-1994 ),
Istidrâj al-jabal (Escalader la montagne),
Institution Arabe d’Étude et d’Édition , Beyrouth, 1999
Poèmes parus dans la revue Nu(e) n° 20 |