MANIFESTATIONS |
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Montage Nanouk Broche, in le ' ' ' Cahier du Refuge ' ' ' 54, février 1997 « Tout le monde se ressemble » “Pourquoi ce titre : Tout le monde se ressemble ? Parce que c’est un lieu commun, que j’ai trouvé dans un livre de Keith Waldrop, et qu’un lieu commun (notamment sous la plume de Keith Waldrop), c’est toujours intéressant. Un lieu commun est une phrase passe-partout, usée par une longue banalisation, une proposition à bout de souffle. Pourtant les lieux communs résistent plutôt bien dans la langue, peut-être parce qu’ils sont, malgré tout, porteurs de toute une gamme d’intonations. Un lieu commun veut tout dire et son contraire, c’est-à-dire qu’il finit par ne rien vouloir dire. Dire que tout le monde se ressemble, c’est dire personne n’est pareil, en dépit d’un air de ressemblance entre tous. En tombant sur Tout le monde se ressemble, je tenais mon affaire. Tout le monde ne signifie pas ici le monde entier, mais tous ceux qui sont au monde, ce qui fait, au total, un grand nombre de personnes. Et pourtant le verbe est au singulier.” Emmanuel Hocquard, in le ' ' ' Cahier du Refuge ' ' ' 54, février 1997 |
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voir aussi : "Tout le monde se ressemble" (École du Cipm) lire aussi : 54 écouter : Tout le monde se ressemble (extrait) |